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«Je voudrais construire un édifice qui défiera le temps» Assia Bennouar-Abdedaim. Détentrice d'un brevet en technique de construction d'une pyramide en pierre
Assia Bennouar-Benabdedaïm est médecin généraliste (omnipraticien), mais qui en parallèle est passionnée d'archéologie et de civilisations anciennes, entre autres, égyptienne. Ce qui l'a menée à faire des recherches sur des questions jamais résolues sur la construction des pyramides. Elle détient un brevet de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) n° 59-55 sous l'intitulé: «Technique de construction d'une pyramide en pierre quelle que soit la surface de sa base». Nous l'avons rencontrée après l'obtention du brevet le 20 décembre dernier. Elle nous livre cet entretien. - Comment en êtes-vous arrivée à faire une telle découverte ? Les questionnements qui ont donné des insomnies aux scientifiques concernent la déviation inexpliquée de l'axe vertical central de la pyramide lorsqu'ils ont voulu la réaliser en miniature. En fin de construction son sommet ne correspondait jamais au centre des diagonales du carré de sa base, contrairement à celle de Khéops. Le médecin égyptien qui l'a construite n'avait pas d'instruments comme l'astrolabe, le mètre-ruban, la boussole, etc. Le mystère et le génie résident dans l'alignement nord-sud de la pyramide de Khéops (2650 av. J-.C.), sans boussole, avec une erreur de 3' d'écart, donc plus précis que celui de Greenwich (9' d'écart). Comment ont-ils pu réaliser un carré parfait sur le sol de 230m de côté, sans outils de précision ? Comment expliquer l'existence d'interstices, parfois de 10 à 15 cm entre les blocs de pierre, découverts grâce à la percée d'Al Maâmoun (calife abbasside 786-833), sans que cela n'affecte la précision de la construction? Dans mon travail, j'explique cela par le fait qu'on avait d'abord achevé le sommet, puis les assises immédiatement inférieures, pour redescendre jusqu'au niveau du sol. C'est un peu comme débâtir en couture… - Votre travail a soulevé beaucoup de scepticisme, comment avez-vous réagi ? Pas seulement du scepticisme, de la moquerie. Seules deux personnes ont cru en moi: mon époux, et une amie qui se trouve au Canada. Mais ça ne m'a pas découragée; sur les conseils de l'ex-wali de Constantine, je suis passée par l'Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), et j'ai payé pour qu'ils soumettent mon travail à l'OMPI. Le brevet m'est parvenu après 18 mois d'étude de l'Organisation. - Quel est votre souhait après la reconnaissance de votre travail ? Qu'on me donne les moyens de réaliser un prototype d'édifice pyramidal triangulaire, comme une mosquée par exemple, qui drainera plein de touristes. Le président de la République rêve d'une mosquée qui résisterait 150 ans, moi je veux construire un édifice qui défiera le temps, qui sera encore debout dans 5000 ans…