Le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille a annoncé, jeudi, devant le Conseil de la nation, qu'une loi portant sur l'interdiction de la mendicité est en cours d'élaboration. La loi prévoit, comme l'affirme M. Barkat, des mesures «rigoureuses» contre les mendiants. La Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) a, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d'alarme concernant la propagation de ce fléau. Le département de M. Barkat semble prendre en considération les conclusions de la Forem, puisque ce projet de loi prévoit de «lutter contre les réseaux de mendicité, notamment ceux recourant à des enfants, des bébés ou des personnes handicapées» et propose des peines d'emprisonnement pour les auteurs de ces méfaits. Aussi, des peines de prison sont prévues contre les parents qui se servent de leurs enfants pour mendier et le projet de loi prévoit le «retrait des enfants exploités et leur placement dans des centres spécialisés pour les protéger et garantir leur sécurité». S'agit-il d'une prise de conscience d'un phénomène trop pénalisant pour les personnes réellement dans le besoin et de la fin de l'exploitation avérée des enfants ? L'Algérie a déjà ratifié des conventions allant dans ce même sens, mais c'est l'application des textes sur le terrain qui pose problème.