Le complexe de Sidi M'cid, considéré comme l'un des joyaux de la cité avec ses bassins et son restaurant a été bradé, alors qu'il aurait pu générer des recettes importantes à la commune. La présentation du budget préliminaire pour l'année 2011, lors d'une session ordinaire tenue, hier, au siège de l'APC, a montré que cette dernière accuse un déficit estimé à plus de 249 MDA (millions). Ce montant, jugé important, résulte de la différence entre des recettes annuelles évaluées à 2,20 milliards de dinars et des dépenses de l'ordre de 2,45 milliards de dinars. Une situation qui a obligé la commission des finances à revoir sa copie, lors d'une réunion tenue le 3 novembre dernier, où elle a du grignoter» sur certains articles, pour équilibrer la balance. Une révision qui a touché une partie des arriérés des augmentations des primes des travailleurs, ainsi que les charges de la consommation d'énergie et de l'eau, en plus des estimations relatives aux achats de matériel. Ces mesures ont eux aussi des retombées sur les dépenses consacrées à l'entretien de l'éclairage public, des espaces verts et la création de nouveaux secteurs de collecte d'ordures. L'on notera aussi une réduction importante des subventions allouées aux associations sportives et culturelles. Mauvaise estimation du budget ou surévaluation des dépenses, beaucoup de questions sont restées en suspens concernant la gestion d'un budget où certains articles sont jugés exagérés. Selon certains observateurs, le déficit accusé par l'APC est en grande partie le résultat d'une mauvaise gestion d'un patrimoine pourtant riche, mais laissé à l'abandon. Comment se fait-il que la municipalité se plaigne d'un manque à gagner alors que ses biens, loués à des privés qui en tirent d'énormes bénéfices, sont livrés à l'anarchie ? L'une des mauvaises décisions prises par l'APC de la ville du Vieux Rocher a été celle de confier la gestion du complexe de Sidi M'cid à un privé. Le site, considéré comme l'un des joyaux de la cité, avec ses bassins et son restaurant, a été livré à un véritable bradage, alors qu'il aurait pu générer des recettes importantes à la commune. Pourtant, on a souvent, annoncé que le lieu sera exploité en respect d'un cahier des charges rigoureux. Il n'en fut rien, et les habitants de la cité de Sidi M'cid ont souvent dénoncé le détournement du site à d'autres fins, peu respectables. Il a fallu que le wali visite les lieux au mois de novembre dernier pour qu'il s'aperçoive de l'ampleur des dégâts. Le parking Zaâmouche ouvert en février 2011 La décision de Noureddine Bedoui d'annuler le contrat de l'exploitant et de confier la gestion du complexe à la direction de la jeunesse et sports, a été officialisée hier par l'APC. Une bonne leçon de rigueur à retenir par les élus du peuple. L'on saura ainsi qu'un budget de 400 MDA sera nécessaire pour engager des travaux de rénovation de la structure afin de réparer les dégâts occasionnés. Le complexe sera doté de moyens plus importants avec l'affectation d'agents pour assurer la sécurité des visiteurs. Les Constantinois, déjà sevrés de lieux de détente s'attendent à voir durant l'été prochain, un complexe digne de la capitale de l'Est. Annoncé pour le début de l'année 2011, l'ouverture officielle du fameux parking à étages du boulevard Zaâmouche aura lieu au début du mois de février. C'est ce qu'on a appris, hier, auprès de Rachid Dokkari, directeur du patrimoine à l'APC. Le projet, cofinancé par l'APC et la wilaya, et qui a traîné dix années, a coûté la somme astronomique de 600 MDA, soit trois fois le budget initial, alors que les travaux étaient prévus pour 36 mois. Pour rappel, la gestion du parking est revenue à un privé pour un montant de 12,5 MDA, et pour un bail de trois années. La structure compte 536 place de stationnement et 16 locaux commerciaux. L'APC a décidé, par ailleurs, d'interdire à compter du mois de février, le stationnement dans les rues Larbi Ben M'hidi, Didouche Mourad, 19 Juin 1965, Abdellah Bouhroum et Aouati Mostefa, en attendant d'élargir cette mesure à d'autres artères de la ville.