Les dettes cumulées par les anciens clubs sportifs amateurs posent un épineux problème dans le nouveau mode de gestion qu'impose le passage au statut de club professionnel, sous forme de sociétés sportives par action (SSPA), estiment unanimement les responsables des clubs du championnat d'Algérie de football des Ligues 1 et 2. "Les nouveaux actionnaires des SSPA ne peuvent pas prendre en charge les dettes des anciens clubs sportifs amateurs (CSA) cumulées durant plusieurs saisons", a fait savoir dans une déclaration à l'APS le manager général de l'USM Annaba, Benali Nacer. "Les nouveaux actionnaires des SSPA ne peuvent pas prendre en charge les dettes des anciens clubs sportifs amateurs (CSA) cumulées durant plusieurs saisons", a affirmé également le manager général de l'USM Annaba, Benali Nacer. "Juridiquement parlant, ces dépenses, dans le cas de leur paiement, ne peuvent être justifiées dans les bilans des nouvelles sociétés. C'est là ou réside le véritable problème auquel sont confrontés les clubs", a-t-il expliqué. "Tous les clubs ont des dettes et pour les régulariser il faudra une solution émanant des pouvoirs publics. Cette situation exceptionnelle dans laquelle nous nous sommes retrouvés, nécessite un traitement spécial et définitif", a souligné Kamel Abdelouahab, administrateur du Mouloudia d'Alger. D'autres présidents de clubs n'hésitent pas à expliquer que "la prise en charge de l'ensemble des dettes des CSA s'avère indispensable et incontournable dans la conjoncture actuelle sous peine de dépôt de bilans". Mais la Fédération algérienne de football (FAF) ne l'entend pas de cette oreille et persiste à menacer d'interdire le recrutement durant la deuxième période d'enregistrement de joueurs (mercato), aux clubs qui ne procèdent pas à l'assainissement de la situation financière de leurs joueurs et entraîneurs avant la fin de l'année. Une mesure à laquelle les clubs déclarent ne pas pouvoir s'y conformer car le montant global des sommes d'argent que les clubs de Ligue 1 et 2 doivent anciens joueurs et entraîneurs et également vis à vis d'entités économiques (hôtels, compagnies aériennes...) est estimé à 200 milliards de centimes ! El là encore, la FAF n'est pas d'accord sur les sommes avancées puisque l'institution présidée par Mohamed Raouraoua estime que les dettes des clubs "est de de l'ordre de 20 milliards de centimes". "Cette somme concerne la saison 2009/2010 et les 6 mois de la saison 2010/2011", a précisé le patron de la FAF signalant que "six clubs risquent d'être interdits de recrutement lors du mercato hivernal s'ils ne régularisent pas leur situation avant le 31 décembre prochain".