Malgré toutes les mesures incitatives, les diplômés universitaires peinent toujours à décrocher un poste stable. Le deuxième forum de la cellule de communication de la wilaya a été consacré à l'épineux problème de l'emploi. L'importance du dossier a poussé le chef de l'exécutif à assister aux travaux tenus au centre de presse, rénové. Prenant la parole, Abdelkader Zouk, le wali de Sétif, a exhorté la presse à faire de son mieux pour informer le grand public, notamment les jeunes sur les différents dispositifs mis en place. Il dira en substance: «Dans le but de présenter les opportunités du travail offertes dans le cadre des différents dispositifs instaurés par l'état, qui fait de la lutte contre le chômage et le déficit en logements des axes prioritaires, une caravane de l'emploi sillonnera, à partir du mois prochain, toutes les communes et ira à la recherche des chômeurs même dans les régions les plus reculées. Cette opération vise à réduire le manque de communication, n'ayant pas, dans une certaine mesure, permis aux différents organismes chargés du volet (direction de l'emploi, agence locale de l'emploi (ALEM), agence de soutien d'emploi de jeunes(ANSEJ), agence de gestion du micro crédit) de toucher les jeunes des zones enclavées.» Le chef de l'exécutif n'est pas resté insensible aux sollicitations des 240 universitaires de région de Aïn El-Kébira, laquelle aura l'insigne honneur d'accueillir, durant trois jours, la première étape de la caravane, chapeautée par les premiers responsables du secteur. Ces derniers devront, présenter, expliquer et vulgariser les différents dispositifs de l'emploi. Les vingt chefs de daïra et les présidents des 60 communes de la wilaya ont été instruits d'ouvrir leurs services aux chômeurs. Interrogé par El Watan sur les entraves bureaucratiques à l'origine des déboires de nombreux jeunes chercheurs d'emploi ou créateurs d'entreprise, le wali s'est une nouvelle fois engagé à combattre ce problème qui prend les allures d'un phénomène de société. «Les responsables de tels faits n'ont aucun sens du devoir national. Pour atténuer les effets de ses pratiques et démasquer leurs auteurs, les victimes de tels comportements sont invités à introduire des recours», a martelé le wali. Et d'enchaîner: «Nous avons demandé aux présidents d'APC de mettre tous les moyens à la disposition des jeunes qui devront recevoir toutes les informations relatives aux portes ouvertes, inscrites dans le programme de la caravane et ponctuées par des conférences animées par des spécialistes en la matière.» Le commis de l'Etat a rappelé que le nombre de contrats d'insertion des diplômés (CID) alloué à la wilaya qui ne dépassait pas, en début d'année, 500 (voir El Watan n° 6085, du jeudi 28 octobre 2010), a été revu à la hausse, puisque le nombre de postes sera illimité, et ce au grand bonheur des jeunes diplômés universitaires. «C'est grâce à l'intervention du wali qui a bien défendu le dossier que le quota de la wilaya, deuxième au niveau national de par le nombre des habitants, a été non seulement revu à la hausse, mais laissé ouvert jusqu'à la fin de l'année. La contribution du premier responsable a ouvert de nombreuses opportunités de travail à des centaines, voire des milliers de jeunes, surtout les universitaires qui auront ainsi l'occasion de décrocher un emploi», dira la directrice de l'ALEM qui n'a pas manqué de préciser que «durant le mois de décembre en cours, l'ALEM a réalisé 2 878 contrats d'insertion des diplômés répartis comme suit: 831pour Sétif, 177 pour Aïn Azel, 346 pour Aïn El Kébira, 446 pour Aïn Oulmène, 778 pour Bougaâ et 300 pour El Eulma». Par ailleurs, le nombre de contrats de travail aidé (CTA) signés est de 1006 contrats dont 503 au niveau du chef-lieu de wilaya. Il faut souligner qu'en 2009, le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle a connu l'établissement de pas moins de 9 572 contrats. Il est à noter aussi que, dans le cadre de l'ANSEJ, près de 500 dossiers ont été validés par la commission de wilaya durant le dernier trimestre de l'année 2010. Ce dispositif, faisant encore et toujours face à certaines lenteurs bureaucratiques, est en mesure de créer de la richesse et d'autres emplois …