Les étudiants de l'institut national de l'alimentation et des techniques agroalimentaires (Inataa), situé sur la route de Aïn S'mara, ont entamé hier une grève illimitée pour protester contre les mesures, jugées abusives, qui les privent de postes d'emploi. Selon un communiqué des étudiants grévistes, reçu par notre bureau, «plus de 85% des diplômés de l'institut souffrent de l'exclusion de la fonction publique depuis 2005». L'on indique dans le même communiqué que «les ingénieurs de l'Inataa n'ont aucune chance de participer à des concours, et d'avoir un poste de travail dans les différents secteurs, hormis ce qui a été annoncé par les directions du commerce, qui n'ont dégagé chacune que 4 postes cette année». Les universitaires affirment qu'après chaque demande d'embauche ou d'équivalence administrative de leur diplôme d'ingénieur d'Etat, la direction de la fonction publique leur signifie, par écrit, en ces termes: «Cette branche ne figure pas dans les nouveaux statuts de la fonction publique.» Une mesure qui a plongé des centaines d'ingénieurs dans le désarroi total. Dans une liste de revendications adressée par les étudiants de l'Inataa aux organes de presse, l'on cite la reconnaissance par un décret officiel de leurs spécialités pour pouvoir les intégrer dans les statuts de la fonction publique, ainsi que le droit de participation au concours des inspecteurs de l'alimentation dans les secteurs de la santé et de l'éducation, en plus de celui du magistère en cas d'application du système LMD.