Le wali a affirmé que toutes les opérations exécutées dans le cadre du programme des Hauts-Plateaux, à travers dix communes du sud de la wilaya, sont réalisées. Le taux de consommation du budget alloué à la wilaya pour l'année 2010 est estimé à 43%, a déclaré le wali de Bouira la semaine dernière. La wilaya a bénéficié durant cet exercice d'une enveloppe de 82 milliards de dinars pour le seul plan sectoriel de développement (PSD). Le budget consistait à financer pas moins de 619 opérations, tous secteurs confondus. Ces chiffres ont été communiqués par le wali, M. Ali Bouguerra, en marge de la cérémonie célébrant la deuxième année de la Radio Régionale de Bouira. Malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics en vue d'améliorer les conditions de vie du citoyen, il n'en demeure pas moins que dans les zones rurales, les habitants endurent un manque criant en matière de commodités de base. Le premier responsable de la wilaya a affirmé, certainement pour justifier les efforts des autorités locales, que le taux de consommation des crédits par rapport à l'année 2009 est de 38%. «Nous avons pu lancer tous les projets datant de 2006 ; le dernier d'entre eux est celui de la réalisation d'un lycée dans la commune de Toghza», a-t-il expliqué. Concernant les actions initiées dans le cadre du développement rural, le wali de Bouira, exhibant fièrement ses chiffres, a annoncé que sur les 90 projets accordés pour la wilaya dans le cadre du programme de proximité et du développement rural, 48 sont validés et englobent des actions collectives et individuelles. Dans ce cadre, précise-t-il, la quasi-totalité des actions est destinée à la population rurale. Se rapportant aux dernières statistiques de la wilaya, M. Bouguerra ajoute que 1642 familles ayant fui leurs localités durant les années de terreur, notamment dans les zones où les actes terroristes faisaient rage, à l'instar de Ain Bessem, Bir Ghbalou, El Mokrani, Zbarbar et Saharidj, ont regagné leurs villages. «C'est vous dire que la wilaya est bien sécurisée, et l'hommage doit être rendu aux éléments de l'ANP», fera remarquer encore le wali de Bouira. Parlant du secteur de logement, M. Bouguerra reconnaît le retard dans les délais de livraison des quotas. Il pointe du doigt accusateur les entreprises qui «n'ont pas répondu à ce qui était attendu d'elles». Selon lui, la wilaya avait bénéficié, dans le cadre du dernier programme quinquennal, de 22 000 logements en toutes options. De tout ce programme, seuls 9000 logements ont été attribués, indique-t-il, en faisant remarquer, à l'adresse notamment du directeur de l'OPGI présent à cette cérémonie, qu'il insistait toujours, lors de ses sorties sur le terrain, sur le respect de l'aspect architectural des bâtisses. Il a indiqué que l'ensemble des opérations exécutées dans le cadre du programme des hauts plateaux dans les dix communes du sud de la wilaya est mis en service. Concernant le gaz naturel, le wali de Bouira a avancé un taux de pénétration de 49% en la matière. A propos de la régulation du marché local, le premier magistrat de la wilaya a annoncé la réalisation dans la commune de Ain Bessem d'un marché de gros, d'envergure régionale. «La rue est envahie par le commerce informel. Il est grand temps que cela cesse !» a-t-il clamé au cours de son intervention, fort remarquée, dressant un constat selon lequel «les autorités n'arrivent plus à gérer, ni à contrôler cette situation qui prend de plus en plus de l'ampleur». Au niveau du chef-lieu de wilaya, tout comme dans les grands centres urbains, les rues sont squattées impunément par des commerçants, souvent illicites et itinérants. En attendant la concrétisation des opérations lancées, les pouvoirs publics doivent impérativement se pencher sur le cas des communes rurales où les habitants ne voient rien venir. C'est le cas notamment pour les secteurs des travaux publics, de la santé, de l'alimentation en gaz naturel, ainsi que de l'AEP. Cette situation pousse souvent la population au recours à des actions de rue pour exprimer sa colère. Pour rappel, la wilaya de Bouira a bénéficié, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, d'une enveloppe de 188 milliards de dinars.