Faisant suite aux doléances formulées par l'Entente sportive de Souk Ahras quant au refus des responsables de la ligue régionale de Annaba d'appliquer une décision de justice favorable à l'accession de l'ESSA en interrégions et devant le mutisme observé par la FAF, une correspondance officielle émanant du ministère de la Jeunesse et des Sports a été adressée, en date du 29/12/2010, au premier responsable de ladite fédération, en l'occurrence Mohamed Raouraoua. «Nous vous saurions gré de bien vouloir nous informer des suites que vous comptez réserver à ce dossier», lit-on au quatrième paragraphe de la correspondance précitée. A rappeler que le TAS (Tribunal arbitral des sports), saisi au sujet d'une infraction relative à la participation d'un joueur venant de l'étranger, avait rejeté le 25 octobre 2009 la décision de maintenir l'ESSA en régionale I et ordonné la défalcation des points de la victoire suite aux réserves formulées à l'issue de la rencontre qui avait opposé, le 27/02/2010, l'équipe de Souk Ahras au CRB Héliopolis. Il a été signalé sur la feuille de match, la présence de Imed Brahmia, un joueur qui évoluait dans un club du championnat libyen. Depuis la prononciation du verdict par le TAS, aucune suite n'a été donnée à cette affaire par les instances sportives compétentes, notamment la FAF. Le staff du club ESSA, invité par personnalités politiques interposées, à collaborer pour ne point déballer tout le linge sale sur la place publique, refusera tout compromis. Il engage, d'abord, un bras de fer, contre la ligue régionale de Annaba, restée à l'abri des critiques à cause d'un alibi convaincant : c'est au niveau de la FAF que l'accession ou le maintien de l'ESSA en Régionale I, se décide. Telle a été la déclaration d'un responsable de la ligue de Annaba, joint hier par téléphone. Ali Rouaïnia, le président de l'association ESSA, n' y est pas allé avec le dos de la cuillère pour nous déclarer ceci : «Le TAS a tranché dans cette affaire et nous ne pouvons que demander l'application d'une décision de justice. S'il y a des gens qui veulent nous avoir à l'usure, ça ne peut que compliquer davantage la situation et priver des joueurs performants de hisser le sport au rang qui lui est dû.Nous continuerons à revendiquer un droit bafoué par des milieux tendancieux et autres nostalgiques des clubs ''vaches à traire''.» Il ciblera spécialement dans ses propos un élu local déchu de l'association. «Le recours au TAS de Lausanne (Suisse), instance suprême spécialisée dans le règlement des litiges sportifs internationaux, est notre ultime recours», a-t-il conclu.