En 2009, la flambée saisonnière de méningite dans la région subsaharienne a frappé au moins 88 000 personnes et en a tué plus de 5000. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) qualifie 2010 d'année riche en problèmes de santé publique, dus à une série de catastrophes naturelles. Les séismes, les inondations et autres calamités ont dévasté des régions dans le monde et causé d'énormes épidémies, telles que le choléra, sans oublier la pandémie de grippe A H1N1 de 2009, jusqu'au mois d'août 2010. Des situations auxquelles l'OMS a dû faire face en fournissant les moyens nécessaires pour couvrir les besoins sanitaires. Mais cette année noire se termine, se félicite l'OMS, par l'annonce prometteuse d'un nouveau vaccin efficace et d'un coût abordable contre la méningite qui menace la vie et la santé de plus de 450 millions de personnes dans la région africaine de l'OMS. Depuis plus de cent ans, l'Afrique subsaharienne souffre d'épidémies répétées de méningite qui font des ravages sur le continent. Un total de 450 millions de personnes en Afrique constitue une population à risque pour cette maladie. Des épidémies majeures de méningite du groupe A surviennent tous les 7 à 14 ans et frappent particulièrement les enfants et les jeunes adultes. Les patients les plus atteints décèdent généralement dans les 24 à 48 heures qui suivent l'apparition des premiers symptômes de la maladie, et parmi ceux qui survivent, 10 à 20% souffrent de retard mental, de perte de l'audition ou de troubles de l'apprentissage. En 2009, la flambée saisonnière de méningite dans la région subsaharienne a frappé au moins 88 000 personnes et en a tué plus de 5000. Développé par le Projet vaccins méningite (PVM), un partenariat entre l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et PATH, avec le soutien de la Fondation Bill & Melinda Gates, le nouveau vaccin conjugué antiméningococcique A, MenAfriVac, offre aux autorités sanitaires africaines, pour la première fois, une solution abordable et à long terme qui protège même les jeunes enfants contre la méningite A (Neisseria meningitidis du groupe A). «Le modèle créé pour le développement de ce vaccin est révolutionnaire et n'aurait pu voir le jour sans les efforts conjoints des ministres africains de la Santé et des nombreux partenaires et collaborateurs à travers le monde», a souligné le Dr Christopher J. Elias, PDG de PATH. MenAfriVac pourrait bien servir de modèle pour le développement de vaccins pouvant combattre d'autres maladies mortelles dans les milieux défavorisés. Le nouveau vaccin possède plusieurs avantages par rapport aux vaccins actuellement utilisés pour combattre les épidémies de méningite en Afrique : il protège les enfants dès l'âge d'un an et il promet, d'une part, d'offrir une protection de plus longue durée que celle offerte par les vaccins actuellement utilisés pour contrôler les épidémies, et d'autre part de réduire l'infection et la transmission de la maladie. La réduction de la transmission signifie que la communauté dans son ensemble est protégée, y compris les membres de la famille et d'autres personnes qui n'ont pas été vaccinées.