La démarche de Sotralo rejoint la politique mise en place par le ministère du Transport. Au lendemain de sa création, cette société de statut privé a entamé une opération séduction avec la mise en circulation d'une flotte composée de 50 minicars neufs destinés pour les dessertes urbaines, suburbaines et interwilaya. Le suivi régulier du parc roulant, notamment la rigueur dans la maintenance et l'entretien, ainsi que l'attention soutenue à tout ce qui a trait à la sécurité des passagers et à leur confort font partie de la stratégie adoptée par Sotralo. Le renouvellement, le renforcement, la diversification et la multiplication des rotations de la flotte en font partie. C'est dans ce cadre qu'est intervenue en septembre 2005 l'acquisition de 20 autobus et 10 autocars dotés de tous les équipements et moyens nécessaires au confort et à la sécurité des voyageurs. Avec un effectif composé de 180 travailleurs triés sur le volet avec pour critère fondamental de recrutement la bienséance, la courtoisie et la disponibilité vis-à-vis des usagers, une tenue de travail et un hygiène corporel de tout instant, Sotralo s'est arrogé le titre de leader du transport routier des voyageurs à l'Est du pays. En intra ou extra muros, la société transporte annuellement des milliers de voyageurs vers toutes les régions de l'Est du pays. Ce qui n'est pas fait pour arranger les affaires de certains de ses concurrents au parc roulant composé de vieux autobus poussifs et brinquebalants, représentants des risques potentiels pour les usagers. Ce qui a valu à Sotralo d'être confrontée à des problèmes au moment de mettre en application sa politique d'extension, notamment l'exploitation de nouvelles lignes. Situation que n'arrive pas à expliquer M. Djeghdjegh, directeur général anciennement cadre de l'administration centrale au ministère du Transport. « Au cours de l'année 2003, notre société a été autorisée par l'administration centrale à assurer une desserte à Annaba au moyen de 2 bus. La direction des transports de la wilaya est passée outre. Dans la correspondance qu'elle nous a adressée le 28 septembre, elle a avancé des motifs troubles. Ce qui, depuis, a eu pour conséquence l'immobilisation des 2 bus », explique-t-il. Ce que rejette la direction mise en cause qui, par la voix de son directeur, précise : « Sotralo avait effectivement une autorisation d'exploitation qu'elle a par la suite mise en veilleuse. Nous avons estimé utile de compenser ce déficit en autorisant un autre transporteur. En tant qu'administration, nous agissons en fonction de l'intérêt de notre secteur et surtout celle des usagers. » Ce problème - comme beaucoup d'autres tendant à annihiler la volonté de Sotralo de se mettre au diapason des grandes sociétés de transport - n'a pas découragé ses gestionnaires. La société s'attelle en effet à l'élaboration d'une stratégie allant dans le sens d'une meilleure prestation de service au profit des usagers.