Plus d'une année après sa démolition, l'école primaire de garçons de la ville de Ain El Hammam, demeure à l'état de ruines. Décidée suite à un rapport du CTC, l'évacuation des lieux, pour raisons de sécurité, ne devait être que temporaire. Aux parents d'élèves qui s'y étaient opposés, les autorités avaient donné des assurances quant à la reconstruction rapide de l'établissement. Ainsi le transfert «provisoire» des élèves vers la maison de jeunes eut lieu en octobre 2009 et la destruction des classes, quelques jours plus tard. Convaincus que «l'exil» ne durera pas plus d'une année, les parents d'élèves et les enseignants se sont solidarisés pour assurer les cours dans un établissement conçu pour des activités autres que l'enseignement. De ce fait, les élèves s'entassent à plus de quarante dans des locaux loin d ‘être fonctionnels. Si les enseignants y assurent leur tâche sans se plaindre, les parents d'élèves refusent que leurs enfants continuent à étudier dans des conditions d'hygiène frisant l'insalubrité. Dans une petite cour, on a alors réalisé un préau de fortune avec quelques tôles montées sur des supports métalliques. Les enfants y sont transis de froid, en attendant d'entrer en classe. Par ailleurs, l'insuffisance de locaux a contraint les responsables à envoyer les élèves des classes de cinquième année, dans une autre école de la ville, à près de deux kilomètres de l'établissement.