Des médecins titulaires du diplôme d'études médicales spéciales (DEMS), session décembre 2010, dénoncent par le biais d'une pétition, dont une copie a été remise à notre rédaction, leur «interdiction d'accès au grade de maître-assistant hospitalo-universitaire au motif que la date d'obtention de (leur) DEMS est ultérieure à celle de la signature du décret 08-12-2010 art.3, du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sachant que les épreuves de cet examen se sont déroulées entre le 13 et le 19 du même mois, c'est-à-dire un espace de temps quasi insignifiant, ne pouvant en aucun cas justifier la pénalisation d'une aussi écrasante majorité de postulants n'ayant pu passer le concours dans lesdits délais». Ces jeunes et brillants diplômés sont complètement abattus par cette mesure, d'autant plus qu'ils n'y sont pour rien s'ils sont tombés sous le coup de cette loi, «brouillée», selon eux, par l'administration. Le décret en question stipule que le concours pour le grade de maître-assistant hospitalo-universitaire est ouvert aux candidats titulaires d'un DEMS, «à la date de signature du présent décret». Pour les signataires de la pétition, l'administration s'est fait un malin plaisir de programmer les examens après la signature du décret afin d'éliminer les meilleurs d'entre eux. D'autre part, comment expliquer que 1296 postes aient été prévus pour les lauréats du concours, si la plupart ne peuvent y prétendre ? «Nous voulons qu'on nous permette de démontrer nos capacités et concourir à l'essor de notre pays; nous supplions nos aînés de nous donner cette chance, et que le meilleur gagne», disent-ils. Pourquoi en effet freiner ces jeunes, animés des plus saines ambitions, au moment où le secteur sanitaire se dégrade de plus en plus ? Ils attendent un signe fort de leur pays, car ils n'en ont pas un autre de rechange.