L'université d'entreprise ou ce qui est communément appelé « the corporate university » a été le thème de la 2ème conférence formation du secteur de l'énergie et des mines qui se déroule depuis hier au Sheraton Oran. Lors de son allocution d'ouverture, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, dira en substance : « La diversification et le développement des compétences de notre ressource humaine, la nécessité d'approfondir nos connaissances, de développer l'expertise, de connaître d'autres expériences de diffusion des savoirs et des savoir-faire, deviennent une nécessité incontournable sur laquelle nous ne pouvons plus faire l'impasse. » Cette réflexion est en fait, selon le ministre, une des raisons essentielles permettant, à l'avenir, aux les entreprises, notamment la Sonatrach, de compléter leurs systèmes de formation par un outil plus moderne, mieux adapté à l'alignement des compétences et des stratégies de l'entreprise. Cet outil, il faut aussi le reconnaître, très en vogue dans d'autres cieux, est la « Corporate University. » C'est un phénomène qui se répand partout à travers la planète, mais qui reste tout de même, un concept flou, empirique et hybride, selon Mme Annick Coulon-renaud, fondatrice et Présidente du Club Européen des corporate universities. spécificités culturelles En somme, ce concept « d'université d'entreprise » est, selon de nombreux participants à cette rencontre, souvent avancé par opposition à l'université classique ou académique, alors qu'en principe elle ne peut trouver toute sa plénitude que dans une logique de complémentarité avec cette dernière, c'est selon les tendances des uns et des autres. Ceci étant dit, de nombreuses communications ont traitées du thème et du concept de « Corporate University », notamment la communication de Mme Annick Renaud-Coulon qui insistera longuement sur « l'importance des spécificités culturelles et du contexte général à chaque pays », et dira à l'assistance « pensez à une corporate university à l'algérienne. » Comme quoi, il ne sert à rien d'importer des models ficelés et des schémas qui se révèlent souvent inadaptés et inefficaces. De nombreux intervenants et consultants auprès de multinationales ont fait part de leur expérience à l'instar de Kenneth Graham, pour ce qui est de Shell, de Sylvie Marthe, vice-présidente de Thalès Université et, enfin, Marco Antonio Farah pour la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras. Dans l'après-midi, les travaux se sont poursuivis en ateliers.