Une unité de dessalement d'eau de mer sera bientôt mise en place à Cap Blanc (35 kilomètres à l'Ouest d'Oran). Elle permettra un approvisionnement supplémentaire de la ville d'Oran estimé à 100 000 m3 par jour. Les candidats soumissionnaires potentiels sont ainsi invités à visiter le site et soumettre leurs offres dès janvier prochain. Cet apport supplémentaire appréciable est appelé à renforcer les ressources hydriques de la capitale de l'Ouest après la mise en service, en été dernier, de Kahrama à Arzew (90 000 m3 par jour). C'est en tous cas ce qu'a déclaré, hier, le ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil lors d'un point de presse tenu en marge de la deuxième conférence sur la Corporate university, à l'hôtel Sheraton d'Oran. Le ministre s'est dit, en outre, prêt à mettre en place ce système dit « Corporate University » qu'il conçoit comme « une extension du partenariat entre l'Institut Algérien du Pétrole (IAP) et les instituts étrangers. » Un concept qui sous entend « la professionnalisation de la formation en jetant des passerelles entre l'université et l'entreprise. » Aussi, le ministre a révélé la mise en place de cinq bouées offshore (à 1, 5 kilomètres au large du port d'Arzew) conçues pour permettre le chargement des bateaux pétroliers de plus de 2 millions de barils. A notre question pour savoir si son département envisage la libéralisation de la Sonelgaz, le ministre indiquera que le gouvernement n'a aucune intention de vendre des actions de cette entreprise « qui se porte bien ». L'entreprise sera en revanche « filialisée dès l'an prochain puisque les directions régionales seront restructurées en filiales. » Aucun commentaire sur l'affaire des cadres. Le ministre se contente de dire simplement que « le dossier relève de la justice. » Il en est de même pour l'affaire Safir : « Je n'ai pas à intervenir, commente M.Khelil, dès lors que c'est une entreprise indépendante. » « Cependant, nuance-t-il, il faut que les gens travaillent pour éviter la dissolution de l'entreprise. » A propos du conflit entourant la libéralisation du Port d'Arzew, le ministre considère que « la gestion actuelle de ce port fait perdre à la Sonatrach quelque 100 millions de dollars par an. » « C'est inacceptable », considère le ministre. Et l'orateur d'étaler tout un tableau de bord des projets du secteur. Il s'agit notamment du gazoduc vers l'Italie qui transportera 3,4 milliards de m3 de gaz, dont les travaux démarreront bientôt, des projets gaziers en Espagne, au Pérou, en Afrique (Nigeria dont l'étude sera achevée en 2006) ainsi que du projet de stockage en Corée. Répondant à une question d'une confrère sur ce qu'a fait son département en direction de la sécurité des populations vivant aux alentours de la zone pétrochimique d'Arzew, le ministre estimera que « c'est le plan Orsec qui prend en charge la sécurité des populations. » Dernier point sensible cette fois ci : Les inspecteurs de l'OIAC viennent d'achever (lundi), leur visite à la seule entreprise programmée, qu'est l'usine de production de méthanol à Arzew. « Cela s'est bien passé », commente le ministre. « L'Algérie, dit-il, a ratifié la convention internationale de contrôle des armes chimiques. »