Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a affirmé, dimanche à Jijel, lors d'une visite d'inspection effectuée dans les deux wilayas de Jijel et Mila, que la réalisation de 13 usines de dessalement d'eau de mer permettra d'assurer, à plus long terme, la sécurité de tout le pays en matière d'eau potable. Ensuite, et dans une déclaration à la presse, cette fois-ci, le ministre a annoncé que ces stations, réalisées selon la formule "Build and operate" devant produire 2,35 millions de mètres cubes/jour d'eau de mer d'ici la fin 2010 ; celles-ci doubleront leur capacité d'ici 2020. Des stations de dessalement d'eau de mer seront implantées dans pratiquement toutes les grandes villes du pays. Ceci en soulignant que la priorité sera donnée aux agglomérations de l'Ouest vu que cette région connaît actuellement une très grande sécheresse. C'est pourquoi d'ailleurs, affirme le ministre, la station d'Oran sera ''la plus grande du Continent africain tout entier'', pour préciser par la suite que ''ces ouvrages ont tous pour but de sécuriser le pays'' en matière de ressources hydriques. Hormis la ville de Ténès, déjà approvisionnée par une unité de dessalement d'eau de mer entrée en service au mois de juillet dernier, tant d'autres agglomérations, à l'instar de Mostaganem, Tizi Ouzou et Annaba, seront, à leur tour, dotées d'usines de dessalement de l'eau de mer. Quant à la wilaya de Jijel, jugée pourtant suffisamment arrosée (environ 1200 mm/an), elle sera équipée d'une usine de dessalement d'eau de mer dès que le dossier de celle-ci sera finalisé, ce qui est prévu pour la fin de l'année en cours, indique le ministre. Dans sa visite d'inspection effectuée dans la wilaya de Jijel, le ministre des Ressources en eau, accompagné du directeur général de l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), a commencé par El Milia où il s'est rendu au barrage de Boussiaba dont le taux d'avancement des travaux de réalisation est de 12%. Destiné à répondre aux besoins de toute la région d'El Milia et assurer ainsi le transfert du surplus vers le barrage mitoyen de Béni Haroun, le barrage de Boussiaba est un ouvrage d'une capacité de 110 millions mètres cubes. Il devait, dans un premier temps, être finalisé dans une période de 30 mois susceptible d'être réduite à 24 mois. M. Abdelmalek Sellal, juste après ladite visite, n'a pas manqué de s'enquérir de l'état d'avancement des travaux ainsi que des moyens matériels mobilisés dans le projet de réalisation du barrage de Kissir sur l'oued éponyme de la daïra d'El Aouana à l'ouest de Jijel. Ce nouveau projet, construit actuellement par une entreprise serbe connue pour avoir déjà investi dans ce même domaine en Algérie, approvisionnera, une fois achevé et entré en fonction, les besoins de toute la région ainsi que pratiquement tout le couloir sis entre El Aouana et Sidi Abdelaziz, à l'Est. Au sujet dudit barrage, le directeur du projet a souligné que le taux de réalisation de l'ouvrage a atteint 40 % et que sa capacité de stockage est de 36 millions mètres cubes. C'est un projet qui se réalisera en deux parties : la première sera l'alimentation du couloir El Aouana à Jijel et la seconde sera l'extension vers la localité côtière de Sidi Abdelaziz sise à l'est de la wilaya. Sur le site où est situé la station de traitement des eaux réalisée par une entreprise égyptienne, à un jet de pierres du barrage, le ministre a précisé que les délais contractuels impartis doivent être respectés et a préconisé ensuite le doublement du diamètre de la conduite en direction d'El Aouana à 400 mm, mais en maintenant celui dirigé vers Jijel à 200 mm. A la fin, le ministre des Ressources en eau a affirmé qu'achever les travaux du barrage de Béni Haroun sera un grand pas franchi par l'Algérie en réalisant ainsi d'importants projets hydrauliques. Béni Haroun est le plus grand complexe hydraulique dans le pays, indique M. Abdelmalek Sellal.