Le changement qui s'effectue en Tunisie n'aura aucun impact sur la gestion de l'exploitation des ressources hydriques de la nappe albienne et les projets de transfert d'eau en Algérie, a laissé entendre Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, lors de sa visite mercredi dans la vallée du M'zab. «L'Algérie ne partage avec la Tunisie que l'aquifère septentrional dont l'eau est chaude et profonde, a fait remarquer le ministre. Pour le continental, 850 000 km2 se trouvent en Algérie. Ce sont deux choses différentes», a-t-il souligné, précisant que pour le transfert In Salah-Tamanrasset, c'est l'albien propre à l'Algérie qui est exploité. Ces poches d'eau sont estimées entre 35 000 et 45 000 milliards de m3. «Si nous tirons 5 milliards/an, l'eau peut suffire pour 5 siècles», a-t-il rassuré. Pour ce qui est de l'aquifère septentrional partagé entre l'Algérie, la Tunisie et la Libye, dont la superficie est plus petite, M. Sellal a rappelé que ces trois pays ont essayé de faire preuve d'intelligence en créant l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS). Un système mathématique a été monté pour surveiller l'utilisation de l'eau de l'albien. A cet effet, un accord a été signé entre les trois pays concernés. A la question relative au non-respect de la convention de l'exploitation des ressources hydriques souterraines, le ministre a estimé que «l'accord est au-dessus des Etats». Et d'ajouter : «Les conventions internationales sont respectées puis chacun est libre de faire ce qu'il veut dans son pays. Mais si les Tunisiens pompent plus, nous aussi on va pomper plus, on a les capacités de le faire.»