Sous l'égide de l'association socioculturelle d'Ighil Oujilbane, les habitants, qui se considèrent comme des laissés-pour-compte, ont saisi, à travers plusieurs requêtes, les instances concenées. Les résidants de la «nouvelle» localité d'Ain Skhoun dans la commune de Béjaïa vivent dans l'obscurité. Faute d'électricité, certains, parmi ces habitants, continuent, comme au bon vieux temps, d'utiliser les chandelles. D'autres ont recours aux groupes électrogènes pour s'éclairer. Les services de la Sonelgaz n'ont toujours pas donné suite à leurs nombreuses demandes de branchement au réseau d'électricité. Ce sont au total une vingtaine de foyers non alimentés encore en électricité.Les résidants de cette cité disent avoir saisi les instances concernées, mais en vain. Sous l'égide de l'association socioculturelle d'Ighil Oujilbane, ces habitants qui se considèrent comme des laissés-pour-compte ont saisi, à travers plusieurs requêtes, les instances concernées. «Nos requêtes ont atterri sur les bureaux du président de l'APC de Béjaïa et le directeur de l'Energie et des Mines, mais elles restent à ce jour sans suite», nous dit Nadir, un habitant de la cité. «Nous endurons le calvaire alors que le réseau électrique est à deux pas de nos maisons. Nous sommes privés de cette énergie indispensable à une vie décente», expliquent-ils. Dans un autre registre, les habitants d'Ain Skhoun font savoir également que leur cité n'est pas encore assainie. A défaut d'un réseau d'assainissement, les rejets d'eaux usées finissent dans les fosses septiques aménagées par les habitants eux-mêmes. Au problème d'électricité et d'assainissement s'ajoute la pénurie d'eau potable. Les habitants, qui ont manifesté leur mécontentement face au manque d'eau potable dont ils souffrent depuis des années, s'en approvisionnent comme ils peuvent, avec des moyens rudimentaires. «L'eau est une priorité. Beaucoup parmi nous n'ont pas ce liquide vital dans les robinets. Ici, les gens se prennent en charge et payent de leurs poches les dépenses inhérentes au branchement au réseau d'AEP. Malgré nos demandes, les services de l'Algérienne des Eaux tardent à alimenter nos foyers en eau potable», se plaint un père de famille. C'est pendant l'été que la pénurie d'eau s'accentue, d'autant plus que l'approvisionnement par citernes fait également défaut. «Pendant la période de chaleur, les services de la commune approvisionnent les foyers en mobilisant un tracteur citerne d'eau pour étancher un tant soit peu la soif des citoyens. Mais, cela ne suffit pas et ne règle pas le problème. C'est une mesure palliative et révolue. Nous voulons de l'eau dans nos maisons», insistent les habitants de cette cité.