Le Couperet, dernier film réalisé par Costa Gavras, sera projeté le 15 décembre dans deux salles de cinéma de la capitale : la Cinémathèque algérienne et la filmathèque Mohamed Zinet, à Riad El Feth. Le film voyagera ensuite dans d'autres villes : Béjaïa, Tizi Ouzou, Oran... A l'initiative de Stora Productions, Costa Gavras présentera ce film au public algérois lors d'une avant-première à la salle El Mouggar, le 14 décembre. Cette projection marquera l'ouverture du premier Festival du film français d'Alger qui aura lieu, toujours au Mouggar, du 14 au 16 décembre. Une manifestation organisée par Unifrance en association avec l'ambassade de France en Algérie. Le Couperet met en scène l'histoire de Bruno Davert, un cadre supérieur dans une usine de papier. S'étant fait licencier avec quelques centaines de ses collègues pour cause de délocalisation, il est prêt à tout pour retrouver un poste à son niveau, même à tuer ses concurrents. Naturalisé français, Constantin Costa-Gavras est né à Athènes le 13 février 1933 dans une famille d'origine russe. Auteur pertinent, politiquement engagé, il est le fils d'un fonctionnaire accusé d'avoir des idées communistes. Pour cette raison, à 18 ans, il décide de partir pour Paris où il s'inscrit à l'Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC), après un passage par la faculté des lettres. Après avoir travaillé en tant que critique de cinéma et assistant de René Clément et Jacques Demy, il débute derrière la caméra en 1965 avec Compartiment tueur. Le film remporte un grand succès et la critique salue la maîtrise de la mise en scène et de la direction d'acteur. Après le relatif échec de Un homme de trop, drame situé dans le milieu de la Résistance, il triomphe avec Z en 1969 qui remporte deux prix à Cannes et deux oscars. Tiré du roman de Vassilis Vassilikos, le film relate l'assassinat authentique du député Lambrakis à Athènes en 1963. En 1970, L'Aveu, d'après le récit autobiographique d'Arthur London, ancien vice-ministre des Affaires étrangères de Tchécoslovaquie, dénonce les excès du stalinisme. Etat de siège, en 1973, prend pour cible la mainmise politique des Etats-Unis sur certains Etats d'Amérique latine et Section spéciale, en 1975, évoque une affaire particulièrement sordide de collaboration du gouvernement de Vichy sous l'occupation en août 1941.