Les crimes du dictateur déchu Ben Ali ne resteront pas impunis. Et pour cause, la justice tunisienne a lancé mercredi un mandat d'arrêt international contre lui. Selon le le ministre de la Justice, Lazhar Karoui Chebbi, le président déchu Zine El Abidine Ben Ali, réfugié en Arabie Saoudite, ainsi que son épouse Leïla Trabelsi, sont réclamés par la justice tunisienne afin de les juger pour leurs crimes. En effet, l'ancien président et son épouse sont poursuivis pour "acquisition illégale de biens mobiliers et immobiliers" et "transferts illicites de devises à l'étranger", a précisé encore le ministre tunisien. Pour rappel, le président Ben Ali a fui le 14 janvier la Tunisie, sous la pression d'une révolte populaire sans précédent, et a trouvé refuge en Arabie Saoudite. Son épouse Leïla, honnie par la population pour avoir mis le pays en coupe réglée, a également quitté le pays, à une date et pour une destination inconnues. Huit autres membres de la famille Trabelsi qui sont en état d'arrestation en Tunisie sont par ailleurs poursuivis dans le cadre de cette enquête. La Suisse et la France, qui a ouvert une enquête pour corruption, ont récemment décidé de bloquer d'éventuels fonds appartenant au président tunisien déchu Zine. L'Union européenne a également adopté le principe d'un gel des avoirs de l'ancien président.