La réduction du chômage, surtout chez les jeunes, demeure un besoin pressant», avertit le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport sur l'Algérie publié hier, en conclusion des consultations menées en 2010 au titre de l'article IV des statuts de cette institution. Tout en saluant la bonne tenue des indicateurs économiques et la politique monétaire prudente observée par les pouvoirs publics, le FMI estime que l'Algérie est confrontée aux défis importants de préserver sa stabilité macroéconomique, de rétablir la prudence financière et surtout de diversifier son économie. Dans cet ordre d'idées, les administrateurs du Fonds recommandent la mise en place de réformes structurelles plus affirmées afin d'améliorer le climat des affaires, stimuler l'investissement privé et favoriser la création d'emplois. Le chômage, relève le même rapport, a continué de baisser mais il demeure élevé chez les jeunes. Bien que plus regardant sur les critères de rigueur monétaire et budgétaire que sur la situation sociale, le FMI, à travers son rapport sur l'Algérie, semble attacher une importance particulière à la nécessité d'œuvrer à juguler le chômage des jeunes. Pour ce faire, il est notamment préconisé la mise en place de politiques de réformes structurelles efficientes et de soutenir l'investissement privé. Une telle démarche, estiment les administrateurs de l'institution financière internationale, passe essentiellement par la modernisation et le renforcement du secteur financier. A ce sujet, le FMI juge nécessaire de déployer des efforts supplémentaires en vue de «réduire le niveau élevé des créances douteuses dans les banques publiques». Afin de hisser ces dernières aux standards internationaux et d'en améliorer la gouvernance, les administrateurs du Fonds n'hésitent pas à préconiser la voie du partenariat avec des institutions étrangères. En somme, le FMI, qui fait globalement montre de satisfaction quant à la bonne tenue des fondamentaux de l'économie nationale, y compris la politique de change jugée pertinente dans le contexte actuel, ne semble pas moins réticent quant à l'efficience et au rythme des réformes structurelles dans notre pays. Des réformes que les administrateurs de cette institution de Bretton Woods estiment pourtant cruciales afin de diversifier l'économie algérienne, améliorer le climat des affaires, booster la compétitivité et stimuler la croissance et l'emploi. Le FMI, que dirige Dominique Strauss-Kahn, n'a pas manqué au demeurant d'afficher son appréhension à l'égard des nouvelles règles introduites en Algérie sur les investissements directs étrangers : «Ils pourraient décourager les investisseurs étrangers et entraver la croissance.»