L'Algérie devrait réaliser une croissance de 3% en 2011, selon les projections du Fonds monétaire international (FMI). Dans son dernier rapport rendu public hier, portant sur les conclusions élaborées dans le cadre de l'article IV des statuts du Fonds au titre de l'année 2010. Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI), a salué les performances économiques de l'Algérie, mais considère en revanche, que le pays reste confronté à d'importants défis dont la diversification de son économie. " Le Conseil d'administration du FMI se félicite des bonnes performances économiques de l'Algérie, soutenues par des politiques budgétaires et monétaires prudentes menées par les autorités'', note-t-on. Le rapport en question, souligne que la stabilisation du secteur des hydrocarbures et les performances dynamiques réalisées par les secteurs liés au programme d'investissements publics devraient conduire à une croissance globale à plus de 3 % en 2010 et en 2011. Après s'être détériorée en 2009, l'excédent du compte courant ''s'est amélioré d'une manière significative en 2010 en raison de l'augmentation des recettes des hydrocarbures qui a conduit à une augmentation des réserves de change'', note-t-il. En dépit de cette bonne performance, l'institution de proten woods considère en revanche, que le pays reste confronté à d'importants défis dont la diversification de son économie. ''La gestion macroéconomique prudente, entreprise au cours des dix dernières années, a également permis la constitution d'importantes réserves extérieures et d'épargnes budgétaires versées dans le Fonds de régulation des recettes, tout en maintenant un très faible niveau de la dette''. Cependant, le Conseil d'administration note que, malgré cette évolution favorable, le pays est confronté à d'importants défis relatifs à la diversification de l'économie, la préservation de la stabilité macroéconomique et de la prudence budgétaire. Il y a lieu de souligner dans ce sillage, les dernières déclarations du DG du FMI, Dominique Strauss-Kahn, lors de sa dernière visite à Alger, effectuée en mois de novembre dernier. "On ne peut pas s'appuyer sur une économie qui tournerait sur les ressources qui viennent des hydrocarbures", avait-il estimé. Il faut dire que malgré des progrès importants, le taux de chômage reste toutefois inquiétant. Il avait d'ailleurs suggéré dans ce contexte, "de créer suffisamment d'emplois pour les nouvelles générations en s'appuyant sur une diversification de l'activité économique". Il est à rappeler que dans le dernier rapport portant sur les perspectives économiques de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). L'institution de Bretton Woods avait prévu, une augmentation du PIB nominal de l'Algérie qui devra augmenter à 159 milliards pendant 2010, avant d'atteindre les 171,6 milliards de dollars en 2011, soit une augmentation conséquente par rapport à 2009, une année où le PIB nominal était évalué à 139,8 milliards de dollars. Pour 2011, le FMI prévoit pour l'Algérie des exportations encore en hausse avec 67,1 milliards de dollars et des importations de 57,6 milliards de dollars, donnant un excédent commercial de 9,5 milliards de dollars.