Au fur et à mesure qu'approchent les JO d'été de Londres de l'année prochaine, la chasse aux points devient de plus en plus serrée entre les protagonistes qui veulent s'assurer d'avance une qualification dans la plus prestigieuse manifestation sportive du monde. En effet, 22 judokas messieurs et 14 dames seront directement retenus par catégorie de poids et sexe. C'est la Ranking-list ou un classement qui devra déterminer les heureux lauréats qui éviteront ainsi une qualification par d'autres créneaux comme le quota réservé à chaque continent. Depuis 2008, la Fédération internationale de judo (FIJ) a mis en place un nouveau système de compétition qui consiste en un tour du monde chaque année. La tournée mondiale professionnelle compte des étapes du grand chelem, un master, de grands prix et des Coupes du monde ainsi que des Championnats du monde chaque année. Les judokas qui s'illustrent dans ces tournois récoltent des points et gagnent aussi des primes en USD. Au dernier classement, les Japonais se taillent la part du lion grâce à leurs féminines en se classant par 6 fois sur 14 en pole position. Dans le décompte, la France place trois de ses judokas aussi aux premières loges. Vient par la suite la Corée du Sud qui détient deux places en tête. Au compte de l'Afrique, c'est l'Egypte qui fait le meilleur score avec El Shrhaby Islem (+ 100 kg), second mondial et Darwish Ramadan, quatrième. Les Pharaons comptent aussi le médaillé de bronze des JO de Pékin 2008, Hichem Mesbah (90 kg), qui se retrouve à la 17e place. Essoufflement Toujours au compte de l'Afrique, le Marocain Attaf Safouane (81 kg) occupe une honorable 16e place. Il en est de même pour son compatriote Yassine Moudatir (60 kg) qui occupe la 25e place. Deux Tunisiens se placent en prétendant à une qualification directe. Il s'agit de Houda Miled (70 kg), 15e et Chadli Anis 16e chez les super lourds (+100 kg). Côté algérien, le meilleur classement est celui de Meriem Moussa qui se retrouve à la 22e place chez les 52 kg. Dans la même catégorie, sa camarade Soraya Haddad vient juste derrière et se situe à la 28e place. Amar Benyekhlef (90 kg) occupe, quant à lui, la place de 23e chez les 90 kg. Lies Bouyacoub, toujours dans la même catégorie de poids, occupe la 47e place.Azoune Hacene, chez les 100 kg, se place au 48e rang. Le classement des autres Algériens est le suivant : une 48e place pour Youcef Nouari dans les 66 kg, une 110e place pour Mustapha Boulemia dans les 73 kg, et une 102e place pour Abderahmane Benamadi (81 kg). Chez les dames, Kahina Saïdi (63 kg) et Kawtar Walal (78 kg) occupent la première place à l'echelle africaine, mais respectivement les 37e et 32e au niveau mondial. Enfin, Sonia Asselah (+78 kg) occupe la 46e place. La Tunisienne, double championne d'Afrique des super lourdes et open, Nihel Chikhrouhou, se classe première du continent noir et 9e mondial. Les résultats des Algériens sont loin, vraiment loin, des attentes. La raison est tout indiquée. Une absence de mise à niveau. La compétition internationale et mondiale a changé de volume et d'intensité, mais aussi de motivation, alors que chez nous, l'on continue toujours de fonctionner comme par le passé. Au bout l'essoufflement.