La cellule de prévention juvénile de la gendarmerie réfléchit à de nouvelles démarches en mesure de garantir la réussite de la réinsertion des mineurs dans la société. Grâce à cette cellule, mise en place au mois de mars dernier, 40 mineurs ont rejoint leurs foyers ou ont été placés dans des centres de rééducation. Cette dernière opération semble poser problèmes dans la mesure où les responsables de ces centres attendent la décision des juges des mineurs pour pouvoir accepter ceux trouvés dans la rue, dans leur établissement. « Nous ne pouvons, à présent, garantir le ramassage de ces derniers dans ces conditions », nous confie un membre de cette cellule qui a proposé, lors d'une des réunions tenues avec les partenaires, représentants de la justice, des directions de l'Action Sociale, de l'Education, de la Santé et de la Jeunesse et des Sports, la mise en place d'un centre de transit. « Cette structure nous permettra d'interroger le mineur afin de connaître les raisons qui l'ont poussé à quitter son foyer et de le convaincre pour qu'il le rejoigne avant de le placer dans un centre de rééducation », ajoutera encore notre interlocuteur. Ce dernier proposera aussi la création d'un centre de lutte contre la toxicomanie, un phénomène qui prend de l'ampleur dans notre société, en particulier dans le milieu scolaire. « Ce centre nous permettra de prendre en charge les jeunes qui se droguent et qui refusent de l'avouer », fera t-il remarquer. Il convient de souligner que les membres de cette cellule ont débattu de plusieurs sujets liés aux mineurs, dont la violence dans les écoles et l'exploitation des enfants dans le travail. « Des sujets sensibles qui méritent une attention particulière afin de sauver nos enfants avant qu'il ne soit trop tard », précise t-on. Ces derniers ont aussi animé des rencontres au sein des établissements scolaires et des tournois de football, dans le but de rapprocher les gendarmes des jeunes.