645 dossiers ont été déposés au niveau de la caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) dont 292 recevables, 119 ont obtenu le certificat d'éligibilité et 54 seulement ayant reçu l'accord bancaire. Tel est le bilan de l'opération lancée par la CNAC pour venir en aide aux promoteurs chômeurs de la tranche d'âge 35-50 ans. Ils étaient peu nombreux, mercredi, au centre culturel de la daïra de Kenadsa, à la journée d'information organisée par deux cadres de cette institution en direction des citoyens chômeurs en vue de les inciter à créer leurs propres entreprises, avec le concours et l'assistance de la CNAC. Mais le désintérêt manifeste, selon l'explication donnée sur place, serait dû à la tranche d'âge fixée entre 35-50 ans pour pouvoir bénéficier du prêt octroyé par l'institution accompagnatrice du promoteur chômeur. Une autre raison expliquant la désaffection serait les rejets et les lenteurs administratives des dossiers déposés au niveau de la CNAC depuis plusieurs mois mais sans résultat. Une source autorisée nous a indiqué cependant qu'il existe des citoyens réellement intéressés par les investissements projetés mais qui rencontrent trois principaux handicaps. Le premier serait lié à l'important apport initial de 5% pour un projet évalué entre 4 000 000 et 5 000 000 DA. Le deuxième obstacle relèverait de l'ordre religieux et concernerait l'intérêt bancaire que beaucoup de chômeurs rejettent car, si le crédit de 25% de la CNAC est exonéré d'impôt, il n'en est pas de même pour la banque qui finance le projet à hauteur de 75%. Enfin, le troisième obstacle avancé est relatif à la taxe jugée exorbitante lors de l'établissement d'un registre de commerce après l'accord de la banque. Selon des sources concordantes, l'action de la CNAC accompagnatrice du chômeur investisseur dans les différentes étapes du montage financier, du démarrage et pendant les premières années de l'exploitation, butte en réalité sur la réticence des institutions bancaires impliquées à financer l'activité de l'investisseur chômeur, ceci malgré les garanties offertes, notamment la faisabilité et la rentabilité du projet.