Les responsables de l'agence de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) de la wilaya de Tipaza se sont répartis, le week-end passé, à travers 5 localités, en l'occurrence Damous, Cherchell, Hadjout, Tipaza et Koléa, afin d'expliquer une fois de plus aux visiteurs le dispositif de prise en charge des chômeurs promoteurs âgés entre 35 et 50 ans. En réalité, il n'y avait pas foule lors de ces rencontres. Y a-t-il eu défaillance dans la communication, ou bien les concernés ne croient-ils plus à ce dispositif, en raison des déceptions, ce qui explique « le boycott » ? Pour ce qui est de la wilaya de Tipaza, depuis octobre 2004 jusqu'à la fin du mois en cours, la CNAC a enregistré le dépôt de 1330 dossiers. Le responsable de la CNAC de la wilaya de Tipaza confirme que seulement 488 dossiers sont éligibles, parmi ce lot, seulement 176 dossiers ont été déposés au niveau des différentes agences des banques publiques algériennes. La BNA avait reçu 103 dossiers, dont 39 sont acceptés, 4 ont reçu l'avis favorable de la BADR parmi les 35 déposés à son niveau. La BDL a accepté 5 dossiers sur les 31 qu'elle a reçus. Enfin, le CPA a accordé le feu vert à 5 dossiers sur un total de 7. Pour récapituler, sur un total de 176 dossiers déposés au niveau des agences bancaires, 53 seulement ont bénéficié des crédits. Selon les statistiques de la direction régionale de la CNAC de Blida qui gère les agences des wilayas de Médéa, Tipaza et Blida, 198 dossiers des chômeurs promoteurs des trois wilayas ont bénéficié du financement des banques. Le montant global des dossiers d'investissement s'élève à 255 485 087, 46 DA. Notre interlocuteur dénonce le blocage des banques, bien que l'Etat a crée le Fonds de caution mutuelle de garantie (FCMG), qui constitue une assurance garantissant l'accès aux prêts bancaire pour la création d'activités des chômeurs promoteurs âgés entre 35 et 50 ans. Pour les responsables de la CNAC, la réticence des banques ne peut pas se justifier, car parmi les membres du comité qui étudient les dossiers avant de délivrer l'attestation d'éligibilité aux promoteurs, figurent les représentants des banques. Pourquoi donne-t-on l'accord, sachant que la banque par la suite bloque la majorité des projets éligibles, s'interroge le responsable de la CNAC. Des notices sont distribuées lors de ces journées d'information, mais les concernés affichent leur pessimisme. Entre les discours officiels et la réalité du terrain, il y a un dysfonctionnement qui décourage. L'appel de la CNAC sera-t-il enfin entendu ?