Les praticiens de la santé publique de l'EPSP de Haï Chouhada (les Castors) se sont déplacés, hier vers midi, à la wilaya, dans l'espoir d'exposer leurs doléances au chef de l'exécutif. Celui-ci étant en visite d'inspection, quelques représentants (spécialistes, médecins, dentistes,…) ont été néanmoins reçus par cette administration. Dans une lettre rédigée à l'intention du wali, un chapitre est réservé aux conditions de travail et les témoignages recueillis sur place abondent en ce sens. «La propreté laisse à désirer car nous manquons de personnel d'entretien et l'établissement n'est pas doté de climatisation ce qui fait que nous gelons en hiver et que nous transpirons en été», est-il noté. L'exposition aux maladies contagieuses, pour manque de moyens de protection, est un autre problème soulevé par les praticiens qui ont agi en dehors de toute représentation syndicale. «Les doléances adressées aux responsables sont restées lettres mortes. Il existe un registre de doléances plein de suggestions constructives formulées par le personnel mais qui n'ont jamais été prises en considération», affirment des praticiennes qui enchaînent sur la situation socioprofessionnelle. Selon ces dernières, tous les EPSP ont reçu les indemnités accordées par l'Etat depuis 2008 sauf le leur. Les praticiens contestent la gestion de l'actuelle direction installée depuis 2007 à la tête de cette structure pilote depuis la réforme hospitalière et qui accueille un maximum de malades venant de toute la wilaya grâce à un personnel qualifié cumulant pour la plupart plus de 20 ans d'expérience. «Nous demandons une gestion à la hauteur de cette structure, l'une des plus importantes d'Oran», est-il également noté dans le même document qui soulève le manque de dialogue avec les responsables et le climat de suspicion qui y règne et qui se traduit par des dysfonctionnements, ce qui est perçu comme «une pression sur le personnel médical et paramédical» au point de demander une enquête inopinée.