La compagnie nationale de transport aérien Air Algérie a lancé un avis d'appel d'offres restreint international pour la mise en place de l'Electronique ticket server. La date limite de dépôt des offres a été fixée au 15 novembre 2005. Les offres devront contenir deux parties distinctes : l'offre technique avec l'implémentation de l'électronique ticket et les différentes composantes du système (fonctionnalités), ainsi que les connections et les transfères d'informations entre les trois systèmes pivots, à savoir le système de réservation, le système d'enregistrement et le système de revenue (gestion des recettes) et une offre financière avec l'implémentation globale (la formation, le prix par coupon et les frais de télécommunication). Ainsi, Air Algérie se prépare à la généralisation du billet électronique qui constitue l'un des points clé du programme de réduction des coûts entrepris par l'Association internationale du transport aérien (IATA) en 2004, baptisé Simplifier les affaires. L'enjeu est de taille pour les compagnies aériennes frappées de plein fouet par la flambée des prix du pétrole, qui fait bondir leurs coûts dans un contexte de féroce concurrence. Le billet électronique devra être généralisé chez toutes les compagnies aériennes au plus tard le 31 décembre 2007. Tunisair a commencé la commercialisation de ce service depuis mars 2005 sur le vol Tunis/Marseille/Tunis. Elle a lancé, en octobre dernier, l'E-Ticketing sur les axes de Casablanca, Londres et Beyrouth. La Royal Air Maroc (RAM) a annoncé un renforcement de ses canaux de réservation et d'achat des billets d'avion en ligne par l'offre sur son Internet de services permettant un accès facile à toutes les informations. L'introduction du billet électronique à Air Algérie aura pour conséquence la baisse du prix du billet. Il y a beaucoup de gens qui se plaignent des tarifs pratiqués par la compagnie nationale, même si, selon ses dirigeants se basant sur un calcul très simple, le tarif au kilomètre-passager appliqué est en dessous des tarifs pratiqués dans la région par d'autres compagnies et ne couvre que 55% des coûts d'exploitation des avions. Les pouvoirs publics évaluent l'idée de la contribution de l'Etat pour subventionner en partie les lignes vers les villes du Sud et la possibilité de mettre en place des tarifs différenciés pour les lignes intérieures. La compagnie a renouvelé entièrement sa flotte pour mieux affronter la concurrence et se mettre en conformité avec les normes de navigabilité dans l'espace européen. La mise en place d'une autorité de l'aviation civile est envisagée pour mieux réguler le transport dans notre pays et qui sera suivi éventuellement dans une première étape par l'ouverture du capital d'Air Algérie pour lui trouver un partenaire stratégique.