Un bon nombre d'éléments du corps paramilitaire risquent d'être «réaffectés» en qualité de simples agents de sécurité dans les entreprises publiques. La dissolution prochaine du corps de la garde communale suscite bien des inquiétudes chez les officiers et cadres de cette institution à Sidi Bel Abbès. Et pour cause, bon nombre d'entre eux risquent d'être «réaffectés» en qualité de simples agents de sécurité dans les entreprises et institutions publiques de la région. «La décision a été prise récemment par la direction générale de la garde communale sans prendre en considération le niveau d'étude et de qualification de beaucoup de cadres locaux», s'insurge une vingtaine de cadres de ce corps paramilitaire, créé dans l'urgence de la déferlante terroriste des années 1990. Dans une pétition remise à la presse, ils appellent les responsables de la garde communale à «reconsidérer» leur décision en définissant des critères transparents permettant leur démobilisation et leur réinsertion professionnelle. En clair, ils refusent d'être réorientés vers des postes de «moindre importance», tout en rappelant que, durant une dizaine d'années, ils ont eu à assumer des postes de responsabilités dans des zones jugées difficiles et, ce, au sud de la wilaya. «De nombreux cadres sont universitaires et n'admettent pas d'être traités de la sorte après des années de bons et loyaux services», révèle le responsable d'un détachement de la garde communale, sous le seau de l'anonymat. Rappelons que, dans la loi de finances 2010, un fonds spécial (Fonds pour le financement du redéploiement des agents de la Garde communale) a été ouvert pour accompagner le processus de dissolution de ce corps dont une partie de l'effectif sera affectée au ministère de la Défense. Ce fonds, placé sous l'autorité du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, doit servir à financer les diverses formes et formules envisagées pour accompagner le désengagement de quelque 30 000 agents de la garde communale.