Le vice-Premier ministre, Noureddine Yazid Zerhouni, est sorti hier de son mutisme pour répondre, en marge de la clôture de la session d'automne du Conseil de la nation, aux interrogations des journalistes. L'ancien ministre de l'Intérieur est revenu sur l'interdiction des marches à Alger, sur l'état d'urgence et le problème de censure de l'Internet. Sur la question de l'état d'urgence, le gouvernement n'est pas prêt à satisfaire la revendication de l'opposition. C'est du moins ce qui ressort de la réplique du vice-Premier ministre. «La levée de l'état d'urgence n'est pas actuellement à l'étude», a-t-il affirmé en rejetant les arguments et les accusations de certaines parties selon lesquelles l'état d'urgence est utilisé pour restreindre les libertés individuelles ou collectives. «Nous n'avons jamais pris de décisions au nom de l'état d'urgence qui réduisent, limitent ou portent atteinte aux libertés individuelles ou collectives. Existe-t-il en Algérie, aujourd'hui, un prisonnier politique ?», s'est interrogé M. Zerhouni. De son avis, l'état d'urgence est un mécanisme qui permet une coordination entre les forces de sécurité et l'armée ainsi que l'administration dans la lutte antiterroriste. «Est-il raisonnable de demander actuellement la levée de l'état d'urgence alors que la menace terroriste est toujours omniprésente ? Si vous jugez qu'il n'y a plus de menace, alors on lève l'état d'urgence», a-t-il souligné.