Le chômage et la marginalisation ont encore une fois suscité la colère de la population de Sour El Ghozlane, au sud de Bouira. Hier, il y avait foule autour et à l'intérieur du siège de la direction générale de l'ENAD, l'entreprise publique spécialisée dans la fabrication des produits d'entretien et détergents. Des centaines de jeunes et de pères de famille ont investi les bureaux de la direction de l'entreprise pour exiger des responsables leur réintégration dans leurs postes de travail. Au total, ils étaient 522 travailleurs de la filiale Sidat, une importante unité de production, licenciés il y a neuf mois. Ils n'ont de cesse de réclamer leur réintégration dans leurs postes de travail et qualifient les décisions de licenciement d'«injustes». La semaine écoulée, les mêmes employés avaient observé plusieurs mouvements de protestation devant les sièges de la wilaya et de la daïra de Sour El Ghozlane. Le licenciement collectif de ces travailleurs est dû, selon une source proche de la direction, au fait que les différentes filiales dudit complexe ont subi, depuis presque une année, une baisse sensible des ventes de leurs produits.