Les cours ne reprendront à l'annexe universitaire qu'après la satisfaction de la plateforme de revendications remise, il y a un an, à l'administration par l'Organisation nationale de solidarité des étudiants (ONSE). C'est la condition mise à toute reprise des activités au sein de l'annexe par le président de cette structure estudiantine, qui parlait au nom des 2000 étudiants en grève depuis hier. Commentée par le responsable de ce mouvement estudiantin, rencontré devant la résidence universitaire, la plateforme dresse un bilan exhaustif des carences constatées au niveau de la restauration, du système de chauffage, du transport, de la sécurité... Il ressort de ce long commentaire que la qualité des plats servis à la résidence principale, faite pour accueillir 300 pensionnaires, mais reçoit également ceux des deux autres résidences, laisse beaucoup à désirer. Les conditions d'hébergement et d'études sont insupportables à cause d'un système de chauffage défectueux aggravé par les vitres brisées des salles de cours, des chambres et des couloirs. Les moyens de transport sont jugés inappropriés, insuffisants et les horaires non respectés. Résultats : les étudiants qui se rendent aux cours vont à pied ou empruntent les bus du transport public. Cette situation fâcheuse expose les filles qui prennent cet itinéraire peu sécurisé à l'agression des voyous. De la sécurité au sein de la résidence, ouverte, selon notre interlocuteur, à des personnes étrangères lors des galas surtout qui s'y donnent, une restauration meilleure, un transport en moyens suffisants et ponctuel, des conditions d'hébergement et de travail appropriées, voilà, en bref, les principales revendications formulées par le président de l'ONSE, qui, d'accord avec son collègue de l'ONEA, demande le départ du directeur, qu'ils accusent tous deux d'incompétence, ainsi que la constitution d'une commission d'enquête pour vérifier la façon dont le budget des étudiants est employé. Notre désir de nous entretenir avec le directeur de la résidence s'est heurté à l'exigence d'un ordre de mission formulé à notre égard par les agents de sécurité postés à l'entrée.