Depuis quelques jours, les retraités sont totalement désemparés suite à la décision relative au nouveau dossier administratif de la Caisse nationale des retraités (CNR). Dans son courrier, la CNR, qui veut en finir avec le système de paiement par mandat, a fixé un délai au 2 mars prochain, faute de quoi, les pensions seront suspendues. C'est ce qu'on pouvait lire à travers le courrier transmis récemment par la CNR de Bougara aux retraités de sa circonscription. La complexité du dossier réside surtout dans l'obtention de la Carte d'identité nationale (CIN) nécessaire pour l'ouverture d'un Compte courant postal (CCP) exigée dans le dossier. Sachant que pour celle-ci, il faut un certificat de nationalité, un document qui reste un casse-tête pour les personnes âgées, car beaucoup d'entre elles n'ont aucune trace écrite des actes de naissance du père et encore moins, du grand-père. Ajoutez à cela le cas des personnes malades qui ne sont pas en mesure de se déplacer. Il faut dire que le courrier expédié récemment aux retraités par la CNR de Bougara (Alger) s'apparente plutôt à une mise en garde. Une question reste posée, la CNR a-t-elle le droit de suspendre l'argent des citoyens ? En effet, à l'issue du récent «ultimatum» de la CNR, une vieille dame, frôlant les 80 ans, risque de ne plus toucher sa maigre pension. «Il me sera impossible de percevoir ma retraite à l'avenir, tout simplement, parce que je ne peux établir la Carte d'identité nationale qui me permet d'ouvrir un compte CCP, en raison du certificat de nationalité. Je suis Algérienne depuis ma naissance, mais je n'ai pas de trace de mon grand-père.»