Il y a dix ans, Toyota Algérie ne rencontrait pas le succès escompté. Seuls 45 véhicules se vendaient au bout d'une année. Une décennie après, le concessionnaire de la marque japonaise a vendu 21 000 exemplaires en 2005. La marque mise aujourd'hui sur son développement Un pari difficile, car les technologies ont évolué et le contexte du marché n'est plus facile... Comme une rock star, chacun de ses déplacements vise à attirer, à défaut des foules, une clientèle bien ciblée. Pour ceux qui en douteraient, la marque est en tournée. Au quartier Point du jour à Oran, l'hôte des lieux, Abderezak Lachaachi, PDG de Toyota Algérie, a longuement fait l'éloge de cette marque, hier, devant les journalistes venus nombreux à la cérémonie d'inauguration du premier point de vente à l'Ouest. En ce mercredi automnal, la marque semble s'enflammer et veut surtout se voir ériger un show-room digne des grands. « Premier du genre en Afrique », se réjouit-on chez Toyota. Ce projet d'un nouveau show-room qui sera ouvert dans 12 mois à Es Sénia est sur la planche des urbanistes. « Un centre d'excellence », dit-on. « Nous sommes entrés dans l'ère du redéploiement tous azimuts. Notre marque n'hésite pas à rompre les tabous, à tordre le cou aux idées reçues », le message du Pdg est on ne peut plus clair. Du coup, les modèles se multiplient chez Toyota. Si Corolla est à 143 millions de centimes et la Sirion à 94 millions de centimes, c'est que la marque veut casser les prix mais tient à la « qualité ». Une décennie après son début mitigé dans le milieu des années 1990, la réalité est aujourd'hui plus rose : après avoir écoulé 18 000 voitures en 2004, 21 000 véhicules sont déjà vendus en 2005. « Avec de tels résultats, nous sommes plus qu'encouragés », lâche M. Lachaachi. La marque bat le pavé pour promouvoir sa technologie. Le patron évoque en tous cas de « mirifiques perspectives : jusqu'à 25 000 véhicules vers la fin de l'année2005 ». Cette tentative de retour s'appelle un come-back. Car le Japonais semble revenir de loin. La marque compte 550 employés à travers le territoire national et veut atteindre 1000 employés en 2007. Ainsi, après Ouargla en 2002, puis Annaba en 2004, c'est au tour d'Oran d'accueillir la marque japonaise. Mais ce n'est que provisoire. Le show-room d'Es Sénia donnera encore des ailes à la marque asiatique. Et, ce n'est pas tout : la japonaise veut encore conquérir Blida et ce n'est pas les projets qui manquent. Une convention-cadre est déjà signée avec le ministère de la Formation professionnelle portant sur des petites formations destinées aux apprentis. « La suppression des ‘'crédits consommation'' par la CNEP a forcément rabattu les ventes », regrette Souad Boukikaz, manager et responsable marketing. « Mais ceci n'a pas beaucoup freiné notre progression », tranche-t-elle. La maison compte s'appuyer sur une philosophie offensive. C'est dans cet esprit que le futur centre d'Oran est appelé à assurer la maintenance, former le personnel, à l'instar de ce qui se fera du reste à l'échelle nationale.