Dans un discours prononcé mardi à l'université George Washington (USA), à l'occasion d'une conférence de deux jours intitulée «Les droits dans le cyberespace : les défis dans un monde en réseau», la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a indiqué que «les Etats-Unis appuient la liberté de connexion pour les peuples du monde entier». La responsable de la diplomatie américaine a, dans ce contexte, fait savoir que l'Administration Obama «exhorte les autres pays à en faire autant (...)». «Prises toutes ensemble, les libertés d'expression, de réunion et d'association en ligne forment ce que j'ai baptisé la liberté de connexion. Les Etats-Unis appuient cette liberté pour les peuples du monde entier et nous avons exhorté les autres pays à en faire autant (...)», a-t-elle soutenu devant un panel formé de représentants d'associations de la société civile arabe et asiatique. A la question de savoir «si l'Internet est une force de libération ou de répression», Mme Clinton a soutenu que ce débat, «comme les événements en Iran, en Egypte et ailleurs l'ont montré, est en grande partie hors de propos». «L'Internet n'est en soi ni bon ni mauvais. Il est les deux. Et il n'est ni l'un ni l'autre. Ce qui compte, c'est ce que font les gens quand ils sont en ligne et les principes qui doivent nous guider quand on se rassemble dans le cyberespace. Cette question devient de plus en plus urgente chaque jour (...)», a-t-elle expliqué dans son discours dont un résumé a été diffusé, hier, par le service de presse de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. Dans le même ordre d'idées, Hillary Clinton a insisté sur l'idée que les Etats-Unis sont «convaincus qu'un Internet libre favorise la paix, le progrès et la prospérité à long terme». Elle a prévenu, par ailleurs, qu'«un Internet verrouillé et fracturé, dont différents gouvernements peuvent bloquer des activités ou changer les règles comme bon leur semble, où l'expression est censurée ou punie et où la vie privée n'existe pas, peut entraver des occasions de progrès et de paix et décourager l'innovation et l'entrepreneuriat». La presse ainsi que plusieurs représentants de la société civile algérienne – parmi lesquels figuraient notamment le professeur Khiati de la Forem et le président des scouts algériens, M. Benbraham – ont pu ainsi suivre les interventions nombreuses qui ont marqué cette conférence internationale. Les présents ont même été invités à débattre de la situation de la société civile algérienne. Rebondissant d'ailleurs sur l'intervention d'un militants chinois des droits de l'homme qui demandait aux responsables américains d'être, à l'avenir, plus fermes avec Pékin sur les questions des libertés, un représentant de l'ambassade américaine à Alger a, à son tour, voulu savoir si la société civile algérienne attend aussi la même chose de son pays.