-Les gardes communaux se rebiffent à Tipasa, Guelma et Sétif Hier, les éléments de la garde communale de Tipasa ont exprimé leur mécontentement, au niveau du chef-lieu de la wilaya, des mesures prises à leur égard. Un premier rassemblement a eu lieu au niveau de la station ouest des arrêts de bus, à l'ouest de la ville. Plusieurs dizaines de gardes communaux accompagnés par des femmes victimes du terrorisme avaient emprunté à pied l'axe routier menant directement au siège de la wilaya. Une masse plus conséquente des éléments de la garde communale venus de toutes les régions de la wilaya attendait les déjà. Les gardes communaux, parmi lesquels figuraient plusieurs blessés des années de terrorisme, avaient brandi des banderoles. Revalorisation de leur situation socioprofessionnelle, telle est la principale revendication de ce corps de sécurité créé par le ministère de l'Intérieur au début des années 1990 pour lutter contre le terrorisme. Ayant refusé de rencontrer des responsables de la wilaya, c'est le chef de l'exécutif de la wilaya qui les a reçus. Les gardes communaux de la wilaya de Tipasa comptent mener d'autres actions d'envergure en concertation avec leurs collègues des autres régions, cette fois-ci, au niveau du départemen de Daho Ould Kablia. Par ailleurs, les greffiers des quatre tribunaux (Cherchell, Hadjout, Tipasa et Koléa) étaient déterminés à investir les rues de leurs villes respectives. Ils ont été empêchés par les forces de l'ordre. Les greffiers grévistes se sont contentés de rassemblements au sein de leurs tribunaux. -Circulation bloquée à Bousba Le désarmement des gardes communaux de la wilaya de Guelma a débuté, hier, au niveau du détachement de la garde communale de la commune de Guelat Bousba, en application du nouveau redéploiement de ce corps paramilitaire. A la suite de ce mouvement, plus de trois cents gardes communaux ont bloqué, hier vers 13h30, la circulation routière au niveau de l'avenue Azdine Zaïmia, importante artère menant au siège de la wilaya de Guelma. La protestation sera par la suite menée face aux portes de la wilaya. «Nos droits, rien que nos droits, nous demandons notre préavis de départ, nos rappels de salaires depuis l'année 2008, nos primes de risque et de rendement et les congés annuels impayés», ont déclaré, sur les lieux, des gardes communaux exacerbés par les fins de non-recevoir des autorités locales. A titre informatif, 800 gardes communaux sont concernés par ce redéploiement dans la wilaya de Guelma, où 40% de l'effectif est versé dans les rangs da l'ANP. Le reste des gardes communaux auront la tâche d'assurer le gardiennage des secteurs de l'éducation nationale, la jeunesse et les sports, la santé publique et les forêts. Au moment où nous mettions sous presse, les commandants du secteur militaire, du groupement de la gendarmerie et le chef de sûreté de wilaya recevaient les doléances des protestataires. -«Les petits Plantons» Les gardes communaux de la wilaya de Sétif, qui se sont rassemblés lundi devant le siège de la wilaya, ont durci mercredi leur mouvement. Ainsi, plus de 400 ex-gardes communaux ont perturbé la circulation routière au niveau des avenues de l'ALN et du 1er Novembre, les principales artères de la capitale des Hauts-Plateaux. Avant de libérer la route, les manifestants ont, une fois de plus, présenté leur plateforme de revendications au représentant de l'ANP qui s'est déplacé sur les lieux. En plus des nouvelles affectations, contestées par les 40% de ce corps muté vers l'administration publique, les ex-gardes communaux remettent sur le tapis les questions des salaires dans l'attente d'une revalorisation depuis 1994, les rappels non perçus et les congés non payés. «Après les grands sacrifices consentis par les gardes communaux ayant, à l'instar des autres corps de sécurité, donné leur vie pour l'intérêt suprême de la patrie, on veut injustement faire de ces défenseurs de la République de petits plantons ou agents d'entretien», diront non sans amertume les ex-gardes communaux qui ont bloqué, une première, le centre de l'antique Sitifis.