Le mouvement de la protestation gagne le corps des gardes communaux. Ainsi, des dizaines de gardes communaux ont tenu, avant-hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Sétif. Il s‘agit des agents mis à la disposition des différentes administrations publiques qui disent que leur situation n'est pas claire. Ils affirment qu'il y a des situations non encore régularisées au niveau de leur délégation, dont le paiement des arriérés de salaires et primes ainsi que la non-régularisation des congés annuels. “Cela fait plusieurs années que nous n'avons pas bénéficié de congés et les secteurs où nous avons été affectés ne veulent pas reconnaître ce fait, alors, disent-ils, qu'ils sont fonctionnaires comme les autres”. D'autres ont évoqué le fait qu'ils sont affectés au niveau de certaines administrations en tant qu'agent polyvalent et de nettoiement au lieu d'agent de sécurité. Le logement est aussi l'une des revendications des mécontents. Par ailleurs, nous avons appris que les salaires et dossiers administratifs des protestataires sont toujours gérés par leur administration d'origine, à savoir la délégation de wilaya, et que toute régularisation se fera au niveau de cette dernière. Il faut noter que de nombreux gardes communaux, après la dissolution des délégations communales, ont été orientés vers les différentes administrations publiques. Par ailleurs, à Bordj Bou-Arréridj, le corps de la garde communale a observé, avant-hier, un sit-in devant le siège de la wilaya pour dénoncer les dernières mesures prises par le ministère de l'Intérieur relatives au redéploiement de ce corps. Les protestataires ont annoncé leur refus de rejoindre la vie civile en devenant de simples agents de sécurité dans des administrations publiques ou dans des écoles et réclament leurs droits. Parmi les revendications, l'on peut noter la prise en charge des victimes du terrorisme par une compensation financière, une augmentation de salaire avec un effet rétroactif depuis l'année 2008, et les avantages financiers accordés par le président de la République. Une délégation de 8 gardes communaux a été reçue par le wali qui leur a promis la prise en charge de leurs revendications en les transmettant aux autorités concernées.