Le CEM Massinissa de Bab El Oued continue de vivre une situation déplorable, en dépit des efforts consentis par la nouvelle administration. C'est du moins ce que relève le président de l'association des parents d'élèves (APE) de l'établissement, Mustapha Taliouine. A en croire ce dernier, le travail qui est en train de se faire au CEM bute sur la résistance de quelques membres du personnel. Des mesures disciplinaires (retraits sur salaire), explique-t-il, ont été prises à l'encontre des enseignants et des travailleurs pour absence répétée, ce qui a provoqué la levée des boucliers. Pis, renchérit-il, des enseignants, faisant valoir des connaissances hautement placées dans la hiérarchie du secteur, ont eu recours à un syndicat non agréé, qui a perturbé la scolarité des élèves du 15 au 17 novembre. Selon lui, tout ce tapage ne peut pas faire oublier la situation critique dans laquelle se trouve le CEM. Selon lui « l'établissement n'a ni archives, ni inventaires, ni situation financière, ni passation de consignes entre les différents directeurs qui se sont succédé à la direction de l'école entre 1984 et 2003 ! » Autre ambiguïté : « L'administration de l'établissement fonctionne avec deux intendants. Le nouveau a été installé en mai dernier en remplacement de l'ancien officiellement en congé de maladie. Mais voilà qu'à la rentrée de septembre dernier, nous nous retrouvons avec deux intendants, puisque l'ancien a repris son poste sans mission officielle », note-t-il. Cette situation a crée, selon lui, plusieurs désagréments. « A ce jour, les 2000 DA octroyés par l'Etat en 2004 sont toujours bloqués », révèle M. Taliouine. Pas moins de 600 enfants nécessiteux de 4 écoles (Abidar El Ghofari, école Amina, Laskri Ahcène et El Kindi), dépendant de l'intendant du CEM, en sont privés. « Le nouvel intendant refuse de prendre à son compte le passif de l'ancien », ajoute-t-il. « La vacance prolongée de l'intendance au courant de l'année écoulée a fait que plusieurs fournisseurs ne soient pas payés à ce jour », mentionne-t-il. « Je dois à l'administration 219 millions de centimes représentant le passif des deux années précédentes. Le nouvel intendant me dit qu'il ne peut rien faire pour mois. Je vais arrêter la fourniture, et je serais obligé de faire appel à la justice pour recouvrir mes droits », affirme le fournisseur des cantines scolaires en denrée alimentaires. Construite en 1947, l'école Massinissa, devenue un CEM en 1984, souffre du manque de moyens pédagogiques (tables et chaises) et humains (enseignants de français et anglais). « La balle est dans le camp de l'académie d'Alger », conclut-il.