Les groupes de malfaiteurs organisés savent manipuler l'électricité sans risque et doivent disposer de moyens de transport et d'un endroit caché où ils peuvent ôter les fils de cuivre des gaines de protection, généralement en les brûlant. Voilà bien une bonne semaine que ni le téléphone ne sonne ni la connexion à Internet n'est possible dans toute la localité d'El Mohgoun, située à quelques encablures de la commune d'Arzew dont elle relève. Cette situation est due à l'arrachage d'une certaine longueur de câbles téléphoniques, commis par des individus non encore identifiés par les services de sécurité qui ont ouvert une enquête. Ainsi donc, un grand nombre d'abonnés se sont trouvés privés de téléphone. Il y a, bien sûr, le téléphone portable, mais il ne résout pas tout le problème, notamment pour les abonnés à l'ADSL, dont les cybercafés de toute cette région, qui sont sanctionnés suite au vol de câbles téléphoniques. Ce n'est pas la première fois que des malfaiteurs procèdent à l'arrachage de câbles téléphoniques et électriques à la faveur de l'obscurité nocturne, ciblant des tronçons isolés pour opérer sans risque d'être vus. Parfois, c'est tout simplement le courant électrique qui disparaît subitement, plongeant des centaines d'habitations dans le noir et provoquant l'arrêt intempestif des équipements électroménagers, des chambres froides des bouchers et des machines dans les boulangeries. Il s'agirait, selon certaines sources, de groupes de malfaiteurs organisés qui savent manipuler l'électricité sans risque, qui doivent disposer de moyens de transports et d'un endroit caché où ils peuvent ôter les fils de cuivre des gaines de protection, généralement en les brûlant. Ils doivent également compter sur des receleurs disposés à leur acheter leur butin. Les mêmes sources précisent que le cuivre est devenu un métal très précieux qui peut trouver preneur jusqu'à 150 dinars le kilo. Ce qui pourrait expliquer cette ruée des malfaiteurs sur les câbles, aériens ou souterrains, utilisés par la Sonelgaz et Algérie télécom qui comptabilisent d'énormes pertes chaque année. Car il leur faut remplacer les câbles volés, qui ont un coût, et payer une main d'œuvre supplémentaire pour des travaux qui peuvent prendre beaucoup de temps pour le raccordement des lignes endommagées. Une situation qui place la wilaya d'Oran à la tête du triste palmarès des régions les plus touchées par les vols de câbles en cuivre, ont précisé nos sources. Tout cela, en dépit de l'interdiction de l'exportation des métaux décidée dans le but d'endiguer le phénomène, mais apparemment sans succès.