Oued Ghazaouana, dont les travaux de curage ont débuté puis ont été interrompus depuis déjà deux ans, est redevenu un véritable réceptacle à ciel ouvert des rejets d'eaux usées et des déchets solides. Une enveloppe financière de 5 milliards de centimes a été allouée à la commune de Ghazaouet dans le cadre du plan communal de développement au titre de l'exercice 2011. Un montant qui sera destiné à la réalisation de certains projets de développement local: les routes, l'eau potable et l'assainissement. Néanmoins, si l'on considère le retard flagrant qu'accuse la cité des deux frères en matière de développement, on constate que cette cagnotte est dérisoire et suffit à peine à l'aménagement de certains quartiers, tels que Serijette, El Byayeth qui jusque là n'ont jamais bénéficié d'un projet de développement. La commune de Ghazaouet, qui reste à la traîne en matière de développement, se trouve déjà confrontée à de multiples problèmes, notamment le volet des routes puisque la majorité des axes routiers se trouve dans un état de dégradation très avancé. L'insuffisance de l'enveloppe financière pour le développement illustre parfaitement l'état de marasme dans lequel est empêtrée la ville de Sidi Amar. Même les projets inscrits dans le cadre du PSD (plan du développement sectoriel) restent en souffrance et, ce, depuis bien longtemps. L'exemple d'Oued Ghazaouana qui traverse la ville du sud au nord est édifiant ! En effet, Oued Ghazaouana, dont les travaux de curage ont débuté puis ont été interrompus depuis déjà deux ans, est redevenu un véritable réceptacle à ciel ouvert des rejets d'eaux usées et des déchets solides. Du coup, l'on constate amèrement que les travaux concernant le curage du lit de la rivière et qui ont englouti une grosse somme d'argent, n'ont pas servi à grand-chose. «Les travaux effectués sur la partie en amont de l'oued n'ont finalement pas servi à grand chose» se désole un citoyen qui y voit une preuve supplémentaire de la marginalisation de la ville. Le projet de l'élargissement de l'entrée principale de la ville, un véritable goulot d'étranglement qui gène considérablement l'accès à la ville, notamment pour les poids lourds qui se rendent au port, annoncé pompeusement par un responsable de la wilaya au début de l'année 2009, est un autre projet qui reste à l'état de simple étude. Pour ce qui du vieux bâti, le constat est tout identique. En avril 2009, après la démolition d'une maison menaçant ruine, les pouvoirs publics ont affiché la volonté de s'investir dans la prise en charge effective du dossier en question. Pour confirmer cette résolution d'en finir avec le vieux bâti, une commission composée des services techniques de l'APC et des techniciens du CTC (contrôle technique de la construction) a enclenché une opération de recensement des habitations vétustes (l'opération a duré une dizaine de jours) et quelque 80 habitations ont été inventoriées. Et, depuis,… rien n'a été fait.