Les embouteillages fréquents, qui se forment au niveau du goulot d'étranglement, causent une cacophonie indescriptible. La ville de Ghazaouet connaît une certaine léthargie et son développement est négligé depuis bien longtemps. Dotée d'un port mixte (commerce, pêche et voyageurs), la ville se targue pourtant d'occuper une position stratégique de choix dans la région. Cependant, de la première sous-préfecture de la région il ne reste, désormais, que l'image d'une triste ville étrangement délaissée. Plusieurs projets de développement ont été inscrits; certains sont restés à l'état de simple étude. Pour d'autres les travaux sont interrompus. Tel est le sinistre bilan de l'état d'avancement du programme de développement amorcé dans la cité des deux frères. À commencer par l'entrée principale de la ville. L'entrée Est de la ville, en forme d'entonnoir, permet le passage d'un seul véhicule à la fois. Du coup, des embouteillages de plus en plus fréquents se forment au niveau de ce goulot d'étranglement causant une cacophonie indescriptible. L'étude de l'élargissement de l'accès en question a été effectuée mais reste à l'état de simple étude. L'assainissement présente un gros problème pour cause de pente très faible mais jamais une solution définitive à ce problème n'a été envisagée. Dès lors, tous les travaux effectués sur le réseau d'assainissement restent provisoires. Et pour cause, le déversement des déchets liquides des quartiers Ouest de la ville se fait à ciel ouvert à «Oued Ghazaouana». Celui-ci traverse la ville du Sud au Nord et forme une embouchure avec la mer donc déversant ses eaux usées en pleine plage. Ainsi, les eaux stagnantes, constituées des eaux usées des foyers, deviennent la cause de prolifération et de développement d'agents pathogènes, de vecteurs de maladies (mouches, moustiques, insectes,…). Un constat désolant Les travaux concernant le curage du lit de l'Oued, inscrits en 2008 dans le cadre de l'aménagement urbain de la ville, ont été entrepris par la SOGERWIT, l'entreprise retenue à cet effet, mais sitôt interrompus. D'ailleurs, il faut le rappeler, les travaux de curage du lit de l'oued se sont avérés salutaires à l'époque (en 2008), où de violentes intempéries ont touché la région. Ils ont évité à la ville des inondations qui auraient pu avoir de graves conséquences. Mais, depuis, le lid de l'oued est redevenu ce qu'il était avant, un véritable dépotoir à ciel ouvert. «Les travaux effectués sur la partie amont de la rivière n'ont finalement pas servi à grand-chose», se désole un habitant qui y voit une preuve supplémentaire de la marginalisation de la ville. Et si l'on évoque le vieux bâti qui de surcroît constitue le patrimoine immobilier de la ville de «Lala Ghazaouana», le constat est tout aussi désolant. En somme, en matière de développement et d'amélioration du cadre de vie du citoyen, la ville de Sid Amar reste à la traîne.