Les travaux de confortement de la falaise vont bon train l Une première tranche a été réceptionnée. Ayant subi des dommages considérables dus à l'érosion maritime naturelle, le rivage de la ville côtière de Aïn Taya est en train d'être conforté par des travaux d'envergure. Cette intervention sur le littoral se poursuit depuis maintenant deux années. Elle consiste «en la pose de plusieurs couches d'enrochement, et également en la construction de murs de soutènement pouvant arrêter l'effritement de la falaise et consolider le rivage», dira M. Rekkas, P/APC de Aïn Taya. Et d'ajouter : «Le confortement s'étend pratiquement sur tout le littoral de la commune, qui compte un linéaire d'environ quatre kilomètres, à commencer par la plage de Aïn Beïda (ex-Suffren), à l'ouest, jusqu'à Aïn Chorb (ex-Surcouf), à l'est, en passant par celle des Tamaris.» Nous apprendrons également du premier responsable de l'APC que la première tranche de ces travaux a été réceptionnée : elle s'étend de Suffren jusqu'à la plage des Tamaris, distance qui a été achevée complètement. Ces travaux ont été réalisés par l'entreprise Sotramo, ceux de la deuxième tranche s'étendent des Tamaris à Surcouf. Ils se poursuivent toujours. «Ils seront achevés avant la saison estivale», assure notre interlocuteur. Selon le P/APC, ce projet a coûté pas moins de 100 milliards de dinars, et ont nécessité la construction de brise-lames, notamment à Surcouf. Néanmoins, ces brise-lames en forme de T ont suscité la désapprobation des habitants de la localité. «La pose à même le rivage de ces brise-lames a dévié les courants marins, ce qui s'est répercuté sur l'étalement du sable dans certains endroits de la plage», affirme un habitant de Surcouf. Sur les lieux, on peut constater que certaines parties de la plage ont perdu une quantité importante de sable, qui s'est étalé dans des parties inappropriées. Rappelons que pour la première fois dans l'histoire de la ville, la plage des Tamaris a été fermée au public au courant de la saison estivale de l'année passée. Cette situation avait conduit les habitués de la plage à se ruer sur d'autres sites de baignade, à l'instar de Decca Plage ou des Canadiennes, où le nombre d'estivants a atteint des pics inégalés. Outre le fait de favoriser la destination Aïn Taya, ces travaux ont permis de protéger des milliers de maisons se trouvant sur la grève. Pour rappel, le préjudice subi par certaines habitations, notamment aux Tamaris et à Surcouf, avait suscité de la part des propriétaires de ces maisons une forte réaction, ils se sont même organisés en association pour défendre leurs droits à une prise en charge. L'exemple le plus frappant reste, cependant, un mur de soutènement réalisé par un particulier au niveau de la plage, et qui a été emporté quelques jours seulement par les flots marins.