En plus de la pollution qui reste la principale cause de l'interdiction de certaines plages à la baignade qui représentent 69 % du nombre des plages interdites, soit 17 sites, on dénombre, selon le directeur de l'Agence chargée de la promotion et de la protection du littoral (APPL), « près de 17 autres plages qui sont interdites à la baignade pour de multiples raisons, autres que la pollution ». Il s'agit, dans ce contexte, de fermetures opérées pour des raisons naturelles, telles que la dangerosité ou l'absence d'accès, ou pour des raisons qui ont trait à l'intervention humaine, telles que les travaux. Globalement, pour la saison estivale 2008, les plages interdites à la baignade, pour différentes raisons confondues, sont, selon notre interlocuteur, au nombre de 34, soit 17,30 km de la longueur du linéaire côtier de la wilaya, soit 42% du nombre total des plages et 39 % de la longueur totale des plages. Ces dernières font partie du littoral algérois qui s'étend, pour rappel, de l'oued Mazafran à l'ouest, jusqu'à oued Reghaïa à l'est sur 97,5 km. Les principaux sites interdits à la baignade pour cause de pollution restent, cependant, ceux se trouvant dans la commune de Mohammadia. Il s'agit des plages Lido, Mazella et Pins Maritimes (près de 1961 m). Aussi, des plages de Aïn Benian, telles El Bahdja et l'Ilot, dont le total de la longueur linéaire vient en seconde position avec 530 m. En troisième position arrive la commune de Raïs Hamidou avec 235 m (Vigie la grande, Sport nautique et Rascasse). Quoique de moindre importance, d'autres sites de baignade, pareillement fermés pour cause de pollution, viennent s'ajouter à la longue liste des sites très pollués, il est question des plages : Lafayette, Campino dans la commune de Hammamet ; ou encore de Kaâ Sour, Sablettes, Piquet Blanc, Coco Plage, Stamboul, Champs de tir, lesquelles se trouvent dans plusieurs communes du littoral algérois. Les plages interdites à la baignade pour cause de dangerosité, c'est-à-dire qui présentent des rochers à fleur d'eau, sont selon le même responsable, « au nombre de 10 ». En terme de longueur linéaire, cela se traduit par la classification suivante : la commune de Bologhine vient en première position avec 910 m. Les sites qui arborent cette topographie sont : Eden, L'Olivier, La Poudrière, Deux Châteaux, et Le Petit Bassin. En seconde position, la commune d'El Marsa, avec deux sites, Sidi El Hadj et El Marsa centre, totalisant une longueur de 269 m. Arrivent ensuite les plages Les Ondines à Bordj El Bahri, La Fontaine à Aïn Benian et Sidi Fredj ouest dans la commune de Staouéli. Abordant la question relative aux plages interdites à la baignade pour causes de travaux, le directeur de l'APPL dira : « Celles-ci sont au nombre de cinq. » Et d'ajouter : « Quatre d'entre-elles se trouvent au niveau de la commune de Aïn Taya et une dans la commune de Cheraga. » A Aïn Taya, il s'agit des plages Zarzouria, Aïn Beïda, Tamaris, et de Kef Aïn Taya. A Cheraga, il est question de la plage Les Dunes. Les cinq plages, qui totalisent une longueur linéaire d'environ 3500 m, connaissent des travaux d'enrochement, notamment à Aïn Taya, où ces derniers sont axés sur le confortement des falaises qui subissent, depuis maintenant plusieurs années, une importante érosion côtière. En ce qui concerne les plages interdites à la baignade pour cause d'absence d'accès, elles sont au nombre de deux, apprend-on auprès de notre interlocuteur. Il s'agit de La Crique dans la commune de Raïs Hamidou et de Belvédère dans la commune de Hammamet. Par ailleurs, trois plages ont étaient rouvertes cette année, Les Oiseaux, Verte Rive, et La Frégate. Ces dernières étaient fermées pour cause de pollution.