« Les travaux de renforcement de la côte à Aïn Taya tirent à leur fin », a indiqué le président de l'APC, M. Rekas. Et de préciser : « Ces travaux seront complètement achevés en décembre prochain. » A l'origine du lancement de cette opération d'envergure, l'effritement progressif de la falaise, dû à l'érosion qui ne faisait que s'accentuer ces dernières années. Cette situation a provoqué dans certains endroits l'effondrement de plusieurs maisons situées sur le rivage. Les travaux, confiés à La Méditerranéenne des travaux maritimes, MTM, ont amorcé le renforcement de la falaise à partir de la plage de Aïn Beïda sur une distance de 8 km pour aboutir à Surcouf, en passant par les plages des Tamaris et de Aïn Chorb. L'entreprise en question a opéré, nous indique-t-on, par un procédé qui consiste en la pose de plusieurs couches d'enrochement dans certains lieux, comme c'est le cas à la plage de Aïn Beïda où on procède à la construction de murs de soutènement et de brise-lames à Surcouf, mais aussi par la réalisation de murs en gabion, entre la plage des Tamaris et celle de Aïn Chorb. « Pratiquement, tous les travaux ont été réalisés, il reste à finaliser ceux qui s'effectuent actuellement au niveau de la plage les Tamaris », apprend-on auprès du P/APC. Toutefois, la question que se posent les citoyens dont les maisons ont été sérieusement endommagées est celle de savoir s'ils seront dédommagés par les pouvoirs publics, d'autant que des années durant, les habitants de cette partie du littoral de l'est algérois ont dû faire face à ce problème de désagrégation de la falaise par leurs propres moyens, mais sans grand résultat. « Au temps où notre voix ne se faisait entendre chez aucun responsable, nous avions déboursé des sommes colossales pour renforcer les soubassements de nos maisons qui, d'ailleurs, n'ont pas résisté, ne serait-ce que l'espace d'un temps », dira Azli, un habitant de Surcouf, dont la maison est complètement lézardée. Par ailleurs, la réalisation d'un brise-lames au niveau de la plage de Surcouf a provoqué un véritable problème écologique dû au « retrait » du sable dans certains endroits de la plage, sable qui s'amoncelle dangereusement dans d'autres parties du rivage. Cette situation imprévue pourrait à la longue altérer cette plage paradisiaque aux allures pittoresques. Néanmoins, ces travaux ont été d'un grand secours pour les habitants de cette partie de Aïn Taya qui ont longtemps vécu sous la menace des effondrements. Par-delà l'aspect de sécurisation assuré par ces travaux, il est question de relancer la destination Aïn Taya qui reste l'une des localités balnéaires les plus prisées de l'Algérois.