Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, a relevé jeudi à Bamako (Mali) « l'importance » du thème retenu pour le 23e Sommet franco-africain qui se penchera sur « la jeunesse africaine, sa vitalité, sa créativité et ses aspirations ». Pour M. Bedjaoui, qui conduit la délégation algérienne au Sommet franco-africain, dont les travaux débuteront aujourd'hui au palais des congrès, l'importance du thème réside dans le fait qu'il s'intéresse à la jeunesse africaine qui représente 55% de la population du continent. Le ministre algérien des Affaires étrangères a souligné, au cours de la réunion des ministres des Affaires étrangères d'Afrique et de France, préparatoire à la conférence des chefs d'Etat d'Afrique et de France, la nécessité d'encadrer et d'orienter la jeunesse africaine par les pouvoirs publics. Il a estimé, à ce propos, que le sous-développement, la pauvreté et les maladies endémiques sont un frein à la créativité et à la vitalité de la jeunesse africaine qui « ne pense qu'à immigrer en Europe ou en Amérique ». Le ministre a indiqué, dans ce contexte, que les jeunes africains ont clairement définis, lors du forum de la jeunesse africaine tenu les 8 et 9 novembre dernier à Bamako, leurs préoccupations, aspirations et problèmes auxquels, a-t-il ajouté, « nous devons apporter toute notre attention ». A ce titre, M. Bedjaoui a appelé les participants à la réunion ministérielle à « réfléchir ensemble aux meilleures réponses à l'attente de la jeunesse africaine », soutenant que le partenariat euro-africain pour un développement authentique de l'Afrique est la seule solution à la problématique de l'émigration. Dans le même ordre d'idées, le ministre algérien a plaidé pour la promotion du développement socioéconomique dans les zones africaines à fort potentiel d'émigration, faisant remarquer que la décision du G8 d'annuler la dette des pays africains les plus pauvres est « un pas dans la bonne direction ». Il a appelé dans le même sens la communauté internationale à soutenir les efforts consentis par l'Afrique, dans la cadre du Nepad, pour atteindre les objectifs du millénaire. Abordant le thème du patrimoine culturel, le ministre d'Etat algérien, ministre des Affaires étrangères a mis en exergue la nécessité de promouvoir la ratification de la convention sur le patrimoine immatériel à laquelle l'Algérie a déjà adhéré, soulignant que l'Algérie « est prête à accueillir un centre régional pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine commun immatériel ».