Lors de la conférence ministérielle de suivi du 23e Sommet Afrique/France, traitant le thème "formation et emploi " de Bamako, mardi dernier, le ministre de l'Etat, ministre des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, a tenu à saluer "la contribution du Mali à la poursuite du dialogue et de la concertation entre l'Afrique et l'un de ses partenaires au développement, qu'est la France ainsi que et l'échange des visions entre les présents lors de cette conférence pour se préparer au prochain sommet que la France va organiser à Cannes les 15 et 16 février prochain". Par la même occasion, M. Bedjaoui a salué l'"appui et l'accompagnement reçus par l'Afrique, des partenaires au développement", et appelé à "un soutien plus accru aux politiques de formation et d'emploi" des pays africains, en vue d'intégrer les dimensions "formation-emploi" dans leurs politiques de développement et de créer un meilleur environnement pour la jeunesse africaine, conformément aux recommandations issues de leur Forum de novembre 2005. Il faut dire, que malgré les efforts fournis dans ce sens, beaucoup reste encore à faire. A cet égard, le ministre des AE algérien a souligné que "la dynamique du continent et les ambitions que celui-ci nourrit pour sa jeunesse appellent à un soutien plus accru et des formules de partenariat plus audacieuses et plus ouvertes". M. Bedjaoui, a relevé également que les obstacles auxquels fait face l'Afrique pour mener à bien ses efforts de développement "devraient interpeller constamment les partenaires au développement", il estime dans ce contexte que "le nombre de solutions aux préoccupations africaines en matière de formation et d'emploi pourraient se dégager d'une meilleure réceptivité des partenaires à l'agenda africain en matière de migration et de développement". A ses yeux, cet agenda offre de larges plates-formes de coopération entre l'Afrique et ses partenaires notamment européens pour faire de la migration un "gisement de coopération mutuellement bénéfique ". Il faut dire que M. Bedjaoui a rappelé "les avancées notables accomplies par le continent sous l'égide de l'Union africaine (UA) autour des trois axes relatifs à l'agenda en matière de jeunesse à travers l'élaboration d'une Charte africaine de la jeunesse, à la promotion de l'éducation et de la Formation grâce au lancement du programme de la Décennie africaine de l'Education (2006-2015) et au suivi de la mise en œuvre des décisions du Sommet de Ouagadougou (2004) sur l'emploi et la réduction de la pauvreté". Dans le même ordre d'idées, il a appelé "les pays africains à ratifier aussi rapidement que possible cette charte et à l'accompagner d'actions en faveur de la jeunesse de manière à en mobiliser l'énergie et la créativité formidables de façon optimale". S'agissant de la nouvelle décennie de l'Education en Afrique, le ministre a relevé qu'elle est d'une "grande pertinence pour les préoccupations liées à la préparation de la jeunesse pour une insertion aussi efficace qu'harmonieuse dans la vie active et dans la dynamique de développement". Pour ce qui est de l'Agenda africain en matière d'emploi et de réduction de la pauvreté, M. Bedjaoui a tenu à préciser que "le sommet de Ouagadougou avait constitué un véritable tournant dans le replacement des questions de l'emploi au centre des politiques de développement, soulignant son caractère novateur du fait qu'il avait institué son propre mécanisme de suivi". Il a, dans ce contexte, signalé les rencontres régionales d'évaluation et de suivi desquelles ont été dégagées des feuilles de route sous-régionales pour "la mise en oeuvre effective" des recommandations du Sommet, faisant référence à celle tenue en octobre dernier, à Alger qui a abouti notamment à l'adoption d'un cadre régional de politiques intégrées d'emploi pour l'Afrique du Nord. Enfin, il a relevé que "ces avancées ont été enregistrées en tenant compte dûment de la dimension - genre - et des besoins spécifiques des catégories vulnérables parmi les jeunes qu'ils évoluent en milieu urbain ou rural".