Le PDG du Groupe Sonatrach, Nordine Cherouati, s'est déplacé lundi matin à Hassi R'mel pour rencontrer les travailleurs protestataires. Accompagné par son staff, le manager de l'entreprise la plus riche en Algérie a promis aux pétroliers de Hassi R'mel de prendre en charge leurs revendications. Mais ces travailleurs ont refusé d'arrêter, pour autant, leur mouvement de protestation. Au moins 1500 travailleurs ont boycotté, une nouvelle fois, lundi la restauration dans les bases de la Sonatrach à Hassi R'mel. Les pétroliers ont refusé de manger en signe de protestation au moment même où le PDG de Sonatrach, Nordine Cherouati, négociait avec leurs représentants. "Vers 9 H 00, il est arrivé à Hassi R'mel. Nous l'avons rencontrés durant toute la matinée. Il a promis de donner suite à nos revendications, mais pour cela il a demandé un délai de trois semaines. Nous allons donc soumettre ce soir cette proposition aux travailleurs. En attendant, le mouvement de contestation se poursuit", explique à elwatan.com Ali Arhab, l'un des cinq représentants désignés par les travailleurs de Hassi R'mel. Notre interlocuteur assure, par ailleurs, que le boycott de la restauration au niveau des bases de vie de la Sonatrach est toujours appliqué par la majorité des travailleurs. "Nous sommes prêts à durcir notre contestation. Mais tout se fait en consultant les travailleurs qui veulent franchir les étapes les unes après les autres. Ils sont tous déterminés à aller jusqu'au bout et cela, nous l'avons bien fait comprendre à la direction générale", déclare-t-il. Pour rappel, les travailleurs de Hassi R'mel réclament une augmentation du salaire de base, un système de travail 4x4 pour tous les travaileurs y compris pour les agents en régime famille, une prime d'intéressement fixée à 300 000 DA, une retraite à 25 ans pour les agents travaillant au Sud, une régularisation des agents grévistes en 1991 et enfin une prime de fin de carrière calculée sur le nouveau salaire de base.