Le tribunal criminel a condamné, hier, Zouina Bellil, âgée de 51 ans, à cinq ans de prison ferme pour infanticide. Selon l'arrêt de renvoi, cette affaire remonte à l'année 2007, où la prévenue, habitant à la nouvelle ville Massinissa, avait été accusée d'avoir participé à un infanticide, en l'occurrence un nouveau-né de sexe féminin, dont sa fille, Fatima Mouet, âgée de 26 ans, mère célibataire, avait accouché. La mère et la fille avaient été, en 2008, condamnées respectivement à 10 et 5 ans de prison ferme par le tribunal criminel. L'affaire a été réexaminée hier suite à un pourvoi en cassation introduit par Zouina Bellil auprès de la cour suprême. Celle-ci, appelée à la barre, niera les faits qui lui sont reprochés, disant qu'elle ignorait la grossesse de sa fille. Pourtant, cette dernière avait avoué, lors de l'enquête, qu'elle avait accouché dans les sanitaires de la maison et que c'était sa mère qui avait coupé le cordon ombilical, confirmant que le nouveau-né était vivant à ce moment-là. Ayant eu un malaise à la suite de l'accouchement, elle sera transportée par sa mère à l'hôpital Mohamed Boudiaf, à El Khroub. Ce sont les médecins de cet établissement qui ont contacté les services de sûreté. Lors de l'interrogatoire, la mère a indiqué l'endroit où le bébé avait été jeté, enveloppé dans un sac en plastique. Selon le rapport du médecin légiste, il s'agissait bien d'un infanticide, ce que la prévenue démentira, précisant que l'enfant est mort suite à une chute sur le sol. A noter que le procureur général avait requis la perpétuité pour l'accusée. Pour rappel, la sœur de Fatima, Naïma Mouet, âgée de 24 ans, impliquée elle aussi dans cette affaire, avait écopé, en 2008, de 6 mois de prison et d'une amende de 30 000DA.