Dix années de réclusion criminelle, tel est le verdict prononcé par le tribunal de Constantine à l'encontre de B.Z., âgée de 48 ans, pour infanticide alors que ses deux filles M.F., 24 ans, et M.N,22 ans, ont été condamnées à des peines de prison de trois et six mois. Les faits remontent, selon l'arrêt de renvoi dont la lecture a été faite par un greffier, au 1er octobre 2007, quand aux environs de 12 heures, la police judiciaire de la commune de Massinissa relevant de la daïra d'El Khroub, a reçu un appel de l'hôpital Mohamed-Boudiaf, l'informant de l'admission de M.F. dans un état critique après un accouchement. La patiente a été conduite par sa mère B.Z., accusée principale dans cette affaire. L'enquête déclenchée par la police judiciaire a déterminé qu'il s'agit d'un infanticide au domicile des trois accusées, notamment après l'autopsie effectué sur le corps du nouveau-né. Le médecin légiste a affirmé que le bébé est né vivant. Devant la cour, les mises en cause ont tenté dans un chapelet de contradictions, de nier les faits retenus contre elles. Le représentant du ministère public, tout en prononçant un sévère réquisitoire, a requis 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de la mère B.Z, 10 ans pour la mère du bébé, M.F, et une année pour la soeur, M.N, pour complicité de meurtre assortie d'une amende de 20 000,00 DA. Pour sa part, la défense a tant bien que mal tenté de reconsidérer les faits et minimiser la gravité de l'acte de la principale accusée, tout en qualifiant de victime la fille-mère. Cette dernière a refusé, tout au long du procès, de révéler l'identité du père du nouveau-né.