Les robinets sont à sec au quartier d'Ait Graiche, dans le village d'Ait Abdelmoumène ; une situation qui perdure depuis plus de cinq ans. A ce sujet, le comité de village avait interpellé l'Algérienne des eaux (ADE), les autorités locales et de wilaya. Mais devant l'indifférence à leur égard, les villageois, se considérant lésés, n'ont pas trouvé mieux que d'enlever les compteurs d'eau et refuser ainsi de régler la moindre facture à l'antenne ADE de Ouadhias. Ils disent «vivre cette situation depuis plusieurs années en continuant à acheter des citernes d'eau potable en été, tout en subissant le rationnement de l'eau en hiver. L'eau ne nous parvient qu'une seule fois par semaine, alors qu'à seulement quelques encablures d'ici, c'est-à-dire au chef-lieu de daïra des Ouadhias et au centre-ville de la commune de Tizi Ntléta, l'eau coule à flot et se perd dans la nature, à cause de récurrentes fuites sur le réseau», dira un habitant du village. Un représentant du comité de village explique, lui, qu'il a été entrepris toutes les démarches nécessaires pour régler ce problème, mais en vain. «Nous avons même été reçus par l'ex wali de Tizi Ouzou, qui avait alors instruit les responsables concernés pour trouver une solution définitive à la pénurie de l'eau dans notre quartier. Les techniciens de l'hydraulique qui se sont déplacés sur les lieux, ont opté pour la construction d'un château d'eau en vue de mettre fin à notre calvaire. Cet édifice a été achevé depuis au moins six mois, le réseau de distribution refait en PHD, mais sa mise en service tarde à venir pour des raisons que nous ignorons». Une citerne d'eau potable revient à plus de 2000 DA pour les habitants de ce quartier, souffrant sérieusement en la matière, rappelons-le.