La première édition du café littéraire et philosophique a été lancée samedi dernier à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou par l'Entreprise d'organisation d'événements culturel, économique et scientifique (EMEV), en collaboration avec la direction de wilaya de la culture. L'animation de la rencontre, qui se veut un rendez-vous culturel d'échange d'idées et de réflexions, a été dirigée par Youcef Merahi, écrivain, et Mme Lila Abdeslam, enseignante à l'université de Tizi Ouzou. «De l'écriture » est le thème abordé par Youcef Merahi, qui a dressé, d'emblée, un aperçu historique global sur l'avènement de l'écriture. Il qualifie celle-ci de «technique graphique, par laquelle on note une idée ou une pensée. Elle a permis à l'homme la sédimentation des doutes religieux et philosophiques», ajoute-t-il, en abordant en outre la question de la littérature algérienne d'expression française au long des périodes coloniale et postcoloniale. Youcef Merahi évoquera également le langage des SMS, qu'il définit comme étant «une écriture de rue» commune aux jeunes. L'orateur soutient que l'écriture littéraire en Algérie est née à la veille des années 1950 avec Taous Amrouche et Djamila Debache. «Feraoun, Mammeri et les autres, se sont appliqués pour poser ensuite, par leurs réflexions et leurs visions du monde et des choses, les premières pierres de l'édification d'une littérature algérienne d'expression française», explique par ailleurs M. Merahi. Pour Mme Belaidi, enseignante au département de traduction et interprétariat, cette manifestation culturelle est une excellente initiative. Pourvu qu'elle ne s'arrête pas, s'est-elle exclamé. «Qu'il y ait un maximum d'écrivains, pour permettre une meilleure connaissance de nos écrivains sur tous les plans. Que l'échange de points de vue portera davantage sur les motivations de chacun d'eux, que l'on connaîtra plus de leurs vivant qu'à titre posthume. Cela nous évitera, à l'avenir, des polémiques et épargnera nos écrivains des accablements par des intentions qui ne leur sont pas propres. Ce sera également une motivation pouvant susciter le regain à la lecture», ajoute en conclusion l'oratrice.